Le chef de l'Etat a inspecté une demi-douzaine de "sauts-de-moutons" en construction, un des projets-phare de son programme dit des "100 jours" lancé en mars.
"Sauts-de-moutons"? Il s'agit en fait d'une sorte de ponts routiers ou d'échangeurs à chaque grands carrefour, pour enjamber les routes existante et décongestionner le trafic, notamment au boulevard Lumumba, l'unique voie d'accès à l'aéroport.
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Pour l'instant, les travaux se traduisent par des bouchons encore plus denses : les palissades installées au milieu de la route réduisent l'espace de circulation disponible.
"Je n'exploite plus la ligne rentable de l'aéroport parce qu'il me faut trois heures avant d'atteindre l'aéroport de Ndjili", déplore Fiston Mabundi, chauffeur de taxi rencontré dans le quartier huppé de Gombe.
Dans un courrier récent, l'ONG Acaj, qui dénonce habituellement les atteintes aux droits humains, avait demandé aux autorités d'arrêter certains travaux ou de les "replanifier".
Les travaux des "sauts-de-mouton" semblent avoir pris du retard. Sur les deux chantiers visités en présence de l'équipe de l'AFP, on n'en était qu'au stade du forage pour poser des pieux en béton armé.
Ces deux chantiers pourraient être livrés en septembre et décembre, a assuré à la presse Benjamin Wenga, de l'Office congolais des voiries et drainage (OVD).
"Les travaux doivent continuer", a assuré le président Tshisekedi au terme de sa visite.
"C’est pour faciliter la circulation dans la ville, mais il ne faut pas non plus que cela se répercute sur la quiétude des automobilistes, les citoyens. Il fallait imaginer des voies de déviation et c’est pour cela que les responsables de la police m’ont accompagné. C’était pour envisager ensemble cette possibilité", a-t-il ajouté dans des propos rapportés par le site actualité.cd.