Le Cap pour le changement (Cach) "met sévèrement en garde M. Joseph Kabila et prévient qu'il n'acceptera pas un autre report même d'un jour", selon les termes de la déclaration politique faite par cette coalition d'opposition vendredi.
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Le Cach est formé de deux principales forces d'opposition : l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti historique d'opposition) et l'Union pour la nation congolaise (UNC de Vital Kamerhe).
M. Kamerhe s'est désisté en faveur de M. Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre, après que les deux hommes se soient retirés d'un accord signé avec sept autres leaders d'opposition en novembre à Genève.
Cette déclaration lue au siège de l'UDPS en présence de Félix Tshisekedi et son allié Vital Kamerhe indique également que la coalition "affirme poursuivre sa campagne" jusqu'au 28 décembre.
Le Cach "appelle le peuple congolais à se mobiliser en vue d'obtenir les élections au 30 décembre 2018, par des actions pacifiques d'envergure, et au cas contraire poursuivre ces actions et même les amplifier jusqu'au départ du régime de Joseph Kabila".
Lire aussi : Les élections officiellement reportées au 30 décembre"Cach demeure convaincu que Joseph Kabila ne veut ni quitter le pouvoir ni organiser les élections au terme du nouveau délai annoncé", ajoute la déclaration.
"Le 30 décembre, c'est la ligne rouge", a insisté le secrétaire général de l'UDPS, Jean-Marc Kabund.
"Par cette position, nous voulons mettre le pouvoir dos au mur. (...) Ils veulent nous distraire pour que si nos militants se révoltent qu'on leur colle des infractions mensongères", a expliqué M. Félix devant les partisans de sa coalition, avant la lecture de la déclaration.
"C'est une position courageuse", a dit M. Tshisekedi : "De mon vivant (...), je fais le serment de ne jamais vous trahir, je ne trahirai jamais le peuple".
Lire aussi : A J-6 des élections, le matériel électoral en cours d'acheminementLa coalition "condamne avec la dernière énergie cette énième forfaiture de Joseph Kabila qui grippe le processus électoral pour le maintenir également au pouvoir".
C'est le troisième report de ces élections qui doivent organiser la succession de M. Kabila depuis la fin du deuxième et dernier mandat du chef de l'État le 20 décembre 2016.