Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a promis de voir plus clair dans les pratiques des exploitants des concessions minières dans le pays.
M. Tshisekedi, qui a pris ses fonctions en 2019 et cherche à être réélu en 2023, s'exprimait à l'occasion d'un voyage dans la région du Katanga, riche en minerais.
"Ceux qui viennent exploiter s'enrichissent, et nous les propriétaires des minerais, nous restons toujours pauvres. Ces choses sont finies", a déclaré le chef de l'État.
Le gouvernement, mis en place il y a un mois, après la rupture de la coalition avec l’ancien président Joseph Kabila et la constitution d’une nouvelle majorité, a déclaré vouloir réunir au moins 12 milliards de dollars chaque année pour réaliser son programme d’action.
Mais il n'est pas sûr que les caisses de l'État ont du répondant.
"Dans l'avenir immédiat, le Congo sera au centre des convoitises, au centre des stratégies du monde entier pour le cobalt et le cuivre et d'autres minerais qu'on regorge. Mais c'est anormal que nous, les congolais nous puissions continuer à souffrir", a expliqué aux Katangais M. Tshisekedi.
M. Tshisekedi avait annoncé, avant de devenir président, qu’il renégocierait les contrats miniers.
Your browser doesn’t support HTML5
M. Tshisekedi a aussi remercié les Katangais de ne pas avoir suivi des "sorciers" qui s’activent à vouloir séparer le pays.
La région fait en fait l’objet d’attaques répétés de sécessionnistes appelés Bakata Katanga.
Des craintes s’étaient aussi élevées après la rupture avec l’ancien président Kabila qui s’était installé près de quatre mois dans la région avant de regagner Kinshasa il y a deux semaines.