Le procès à Tunis de trois membres du groupe féministe Femen ayant manifesté seins nus a été ajourné au 12 juin 2013. La justice tunisienne les accuse de « débauche » dans leur tentative de lancer un « Printemps féminin » dans les pays musulmans. Leurs tactiques suscitent une vive controverse, même au sein des groupes féministes.
En soutien à l’activiste tunisienne Amina Sboui, détenue depuis le 19 mai, les trois militantes de FEMEN, deux Françaises et une Allemande, avaient peint des graffitis sur leurs seins nus, puis manifesté sur la place publique avant d’être détenues par la police la semaine dernière.
Mardi, les trois militantes de FEMEN sont arrivées à leur procès couvertes du safari, un voile blanc traditionnel tunisien. A Paris, leurs camarades ont manifesté seins nus devant l’ambassade de Tunisie en signe de solidarité. La Tunisie n’est que le début d’une campagne plus importante en faveur des droits des femmes dans le monde musulman, a expliqué Inna Shevchenko, responsable de FEMEN-Paris. Il s’agit, a-t-elle dit, d’un « nouveau printemps arabe » pour les femmes.
« Les pays du printemps arabes ont été une grande déception pour la société, et aussi, avec la situation politique changeante – et les partis islamistes qui dirigent les gouvernements, comme en Tunisie, ils tentent d’accroitre le niveau d’oppression, explique Mme Shevchenko. « Nous avons organisé nos protestations seins nus en disant : ‘‘ Il y aura un printemps des femmes, il y aura une révolution féminine’’ ».
La Tunisie a été, pendant longtemps, considérée comme un modèle régional en matière des droits des femmes mais, aujourd’hui, de nombreuses Tunisiennes craignent de perdre ces acquis sous la poussée islamiste. La réaction du pouvoir judiciaire aux activistes de FEMEN est un autre signe de la répression de la liberté d’expression, affirme l’activiste Khadija Cherif.
Si FEMEN attire de nombreuses partisanes dans les pays musulmans, ses tactiques suscitent une vive controverse. La vice-présidente de l’Assemblée nationale tunisienne, Mehrezia Labidi, membre d’Ennahda - le parti islamiste au pouvoir- dit qu’elle vient de milieux féministes, mais qu’elle ne pense pas que FEMEN aide la cause des femmes.
Ces filles sont venues d’Europe pour protester en Tunisie. Je voudrais leur dire gentiment, mais fermement, qu’elles doivent respecter l’éthique publique dans ce pays et se comporter en personnes décentes, a déclaré la vice-présidente de l’Assemblée nationale tunisienne, qui estime que la militante tunisienne Amina Sboui souffre de troubles psychologiques et a besoin de soins.
En soutien à l’activiste tunisienne Amina Sboui, détenue depuis le 19 mai, les trois militantes de FEMEN, deux Françaises et une Allemande, avaient peint des graffitis sur leurs seins nus, puis manifesté sur la place publique avant d’être détenues par la police la semaine dernière.
Mardi, les trois militantes de FEMEN sont arrivées à leur procès couvertes du safari, un voile blanc traditionnel tunisien. A Paris, leurs camarades ont manifesté seins nus devant l’ambassade de Tunisie en signe de solidarité. La Tunisie n’est que le début d’une campagne plus importante en faveur des droits des femmes dans le monde musulman, a expliqué Inna Shevchenko, responsable de FEMEN-Paris. Il s’agit, a-t-elle dit, d’un « nouveau printemps arabe » pour les femmes.
« Les pays du printemps arabes ont été une grande déception pour la société, et aussi, avec la situation politique changeante – et les partis islamistes qui dirigent les gouvernements, comme en Tunisie, ils tentent d’accroitre le niveau d’oppression, explique Mme Shevchenko. « Nous avons organisé nos protestations seins nus en disant : ‘‘ Il y aura un printemps des femmes, il y aura une révolution féminine’’ ».
La Tunisie a été, pendant longtemps, considérée comme un modèle régional en matière des droits des femmes mais, aujourd’hui, de nombreuses Tunisiennes craignent de perdre ces acquis sous la poussée islamiste. La réaction du pouvoir judiciaire aux activistes de FEMEN est un autre signe de la répression de la liberté d’expression, affirme l’activiste Khadija Cherif.
Si FEMEN attire de nombreuses partisanes dans les pays musulmans, ses tactiques suscitent une vive controverse. La vice-présidente de l’Assemblée nationale tunisienne, Mehrezia Labidi, membre d’Ennahda - le parti islamiste au pouvoir- dit qu’elle vient de milieux féministes, mais qu’elle ne pense pas que FEMEN aide la cause des femmes.
Ces filles sont venues d’Europe pour protester en Tunisie. Je voudrais leur dire gentiment, mais fermement, qu’elles doivent respecter l’éthique publique dans ce pays et se comporter en personnes décentes, a déclaré la vice-présidente de l’Assemblée nationale tunisienne, qui estime que la militante tunisienne Amina Sboui souffre de troubles psychologiques et a besoin de soins.