Tunisie : Ennahda veut diriger le prochain gouvernement

Le directeur de campagne d'Ennahda, Abdelhamid Jlazzi (à g.) devant son QG à Tunis (24 octobre 2011)

Ennahda a déjà entamé des discussions sur la formation d'un gouvernement d'unité intérimaire avec deux rivaux de centre-gauche

Le parti islamiste Ennahda, qui a jusqu’ici le plus grand nombre de voix dans les élections historiques de dimanche en Tunisie, a l'intention de nommer un de ses dirigeants comme candidat pour le poste de Premier ministre, ont indiqué, mercredi, des membres de ce parti.

Selon les rapports de presse, Ennahda proposera son secrétaire général, Hamadi Jebali, pour être le prochain chef de gouvernement de la Tunisie.

Les responsables électoraux ont dit qu'ils annonceront plus tard mercredi la date de publication des résultats définitifs des élections du 23 octobre. Les résultats préliminaires indiquent que le parti islamiste modéré Ennahda a remporté le plus de sièges à l'Assemblée constituante de 217 membres.

Des responsables électoraux recueillant des suffrages après le vote du 23 octobre


Ennahda a déjà entamé des discussions sur la formation d'un gouvernement d'unité intérimaire avec deux rivaux de centre-gauche, le Congrès pour la République et le Forum démocratique pour le travail et les libertés.

La grande question que se posent les analystes, faudrait-il avoir peur des islamistes tunisiens d’Ennahda ? Nicolas Pinault a joint à Paris le tunisien Amar Daboussi directeur de la radio Soleil.

Des candidats d’Ennahda ont cité comme modèle la démocratie pluraliste et laïque en Turquie, où le parti au pouvoir (AKP) a également une identité islamiste.