La Tunisie connaît les pires troubles sociaux des dernières décennies. Le bilan des manifestations contre le chômage et la vie chère ne cesse de s’aggraver. Les autorités parlent à présent d’au moins 20 morts.
De leur côté, les groupes de défense des droits humains disent que ce bilan pourrait atteindre 35 morts.
La police a dispersé, mardi, des acteurs et artistes qui s’étaient rassemblés devant un théâtre de Tunis pour dénoncer la répression des manifestations de jeunes et de chômeurs à travers le pays.
Les incidents ont commence en décembre, lorsque Mohamed Bouazizi, un jeune diplômé sans emploi, avait tenté de s'immoler par le feu après que la police eut confisqué ses fruits et légumes dans un marché Sidi Bouzid, dans le centre-ouest du pays. Selon les autorités, Bouazizi ne disposait des documents administratifs requis pour ce genre d’activité.
Le gouvernement tunisien a ordonné, lundi, la fermeture pour une durée indéterminée, de toutes les écoles et universities du pays. Le président Zine El Abidine Ben Ali a aussi promis de créer des dizaines de milliers d’emplois. Il a qualifié les troubles « d’acte terroriste. »