Il sera inhumé dans ce village blanc et bleu surplombant Carthage et la baie de Tunis, où il avait une maison et où reposent déjà sa mère et sa soeur, a indiqué une amie proche, ne souhaitant pas être nommée.
"Immortel qu'il est, par son oeuvre, il reposera modestement près de nous, regardant de la terre qui l'a vu naître la Méditerranée et le pays où il a choisi de vivre", a écrit sur Facebook l'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor.
Après de très nombreux messages d'adieux venus du monde entier samedi, les hommages continuaient d'affluer dimanche, notamment dans le monde de la mode et du show-business.
Le créateur new yorkais Marc Jacobs a ainsi salué "un vrai artiste, un génie et un maître" au "caractère enjoué et généreux", tandis que la chanteuse Lady Gaga rendait un émouvant hommage sur Instagram à l'"un des plus grands stylistes de mode que le monde ait connu", "généreux, aimant, le coeur si plein et si pur".
Le créateur de mode Alber Elbaz a lui déploré la perte d'un "vrai génie, un des grands de notre temps".
Azzedine Alaïa, fils d'agriculteurs né en Tunisie vers 1940, avait travaillé chez une couturière de quartier pour financer ses études aux Beaux-Arts avant de tenter sa chance à Paris à la fin des années 1950.
Il s'est fait connaître du monde entier dans les années 1980, en inventant le body, le caleçon noir moulant, la jupe zippée dans le dos, des modèles qui ont contribué à définir la silhouette féminine sexy et assurée d'alors.
Il a ensuite travaillé à son rythme, loin des défilés et de la presse, grâce à un réseau de clientes très fidèles.
Avec AFP