Rejeté en première instance, son recours a été accepté en appel "sur la forme et sur le fond", a indiqué ce tribunal dans un communiqué, mais cette décision doit être encore confirmée par l'autorité électorale, Isie.
Lire aussi : L'ex-ministre Zenaïdi réintégré dans la course présidentielle tunisienneCes derniers jours, le Tribunal administratif a validé en appel deux recours, celui de Mondher Zenaïdi, 73 ans, un ancien ministre des Transports du régime Ben Ali considéré comme un rival sérieux pour le président Kais Saied, et celui d'Abdellatif Mekki, un ex-dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennahdha.
Imed Daïmi, 54 ans, est le vice-président du parti Harak, dirigé par l'ancien président Moncef Marzouki, critique virulent de la politique de M. Saied. M. Marzouki, qui vit à l'étranger, a été condamné en février par contumace à huit ans de prison ferme pour avoir tenté de "provoquer le désordre" dans le pays. M. Daïmi est considéré comme proche d'Ennadha, le parti qui a dominé la vie politique tunisienne depuis la chute du dictateur Ben Ali en 2011 et dont M. Saied a fait sa bête noire.
Le Tribunal administratif, qui siège à Tunis, a ainsi tranché sur tous les recours déposés. L'autorité électorale (Isie) a prévu d'annoncer la semaine prochaine la liste définitive des candidats à la présidentielle, après examen des décisions du Tribunal.
Le 10 août, l'Isie avait annoncé n'avoir retenu que trois candidatures, dont celle du président Saied, 66 ans, élu démocratiquement en 2019 avant de s'octroyer les pleins pouvoirs à l'été 2021. M. Saied qui brigue un deuxième mandat, est accusé de dérive autoritaire par ses détracteurs et l'opposition. Les deux autres candidats initiaux en lice étaient Zouhair Maghzaoui, 59 ans, un ex-député de la gauche panarabiste, et l'industriel libéral, Ayachi Zammel, 43 ans.
Lire aussi : L'ex-candidat présidentiel Safi Said arrêté en Tunisie pour avoir franchi illégalement la frontièreAu total, 14 autres postulants avaient été recalés pour nombre insuffisant de parrainages, manque de garanties financières ou non respect des critères de nationalité. Des ONG tunisiennes et étrangères ont critiqué le processus de sélection des candidats, notamment l'emprisonnement et les poursuites judiciaires lancées contre plusieurs candidats potentiels.