Un précédent bilan faisait état de 11 morts. Une personne qui était dans un état grave a succombé à l'hôpital, portant le bilan à douze morts, ont précisé les chaînes d'information CNN-Turk et NTV sur la base d'un comptage fourni par les autorités sanitaires et sécuritaires.
Peu avant, le ministre de la Santé Mehmet Müezzinoglu a déclaré devant la presse que "neuf personnes qui ont consommé cet alcool sont dans un état critique", exhortant les Turcs à uniquement acheter des boissons légales dans un pays où les taxes sur l'alcool ne cessent d'augmenter.
Cinquante-neuf personnes ont été hospitalisées ces derniers jours à Istanbul, a-t-il ajouté
Toutes ces victimes ont consommé du raki, une boisson anisée fortement alcoolisée de consommation courante en Turquie, et les autorités soupçonnent la présence dans le breuvage d'alcool méthylique, une substance mortelle.
Serkan Okansoy, qui figure parmi elles, a appelé le gouvernement à réduire les prix sur l'alcool, notamment sur le raki. "Le raki frelaté coûte cinq livres (1,5 euro) tandis que le raki normal de 35 cl en coûte 38 (11,8 euros). Tout le monde est obligé d'acheter la contrefaçon", a-t-il dit cité par le journal Hürriyet Daily News.
La police stambouliote a arrêté 15 personnes soupçonnées d'avoir fabriqué l'alcool frelaté dans des quartiers populaires de la rive européenne de la ville, a indiqué l'agence de presse Dogan.
De l'alcool frelaté avait déjà fait 22 morts en Turquie en 2005. L'affaire avait alors défrayé la chronique, les professionnels du secteur ayant imputé la prolifération des contrefaçons aux augmentations successives des taxes sur ce type de produit imposées par le gouvernement islamo-conservateur qui avait déclenché une guerre contre l'alcool, banni par l'islam, au grand dam d'une partie de la société dénonçant une atteinte aux libertés individuelles.
Avec AFP