Turquie : le tourisme en difficulté après les attentats

Istanbul

Le nombre d'étrangers en Turquie en février a chuté de 10,32% par rapport à la même période l'an dernier, a annoncé mardi le ministère de la Culture et du Tourisme.

Les visiteurs sont moins nombreux en Turquie et les perspectives peu réjouissantes pour le secteur du tourisme, affecté par la crise diplomatique avec la Russie et les récents attentats à Ankara et Istanbul.

Les touristes russes ont largement déserté depuis la destruction d'un bombardier russe par la chasse turque le long de la frontière syrienne en novembre. Moscou avait alors fermement recommandé à ses citoyens de bouder leurs stations balnéaires favorites du sud de la Turquie. En février, le nombre de touristes russes chute ainsi de 51,5% par rapport à l'an dernier.

Les Géorgiens, qui traversent fréquemment la frontière terrestre vers la Turquie pour faire des emplettes, représentaient le plus gros contingent de visiteurs, suivis des Allemands et des Iraniens, selon les chiffres du ministère. L'Iran est d'ailleurs l'un des rares pays à marquer une hausse, avec près de +17% en février.

Ces chiffres ont été enregistrés avant les dernières attaques en Turquie: un attentat à la voiture piégée à Ankara qui a fait 36 morts le 13 mars, revendiqué par un groupe kurde, puis un attentat-suicide le 19 mars en plein coeur d'Istanbul où quatre touristes ont perdu la vie, trois Israéliens et un Iranien, attribué aux djihadistes de l'Etat islamique (EI).

Israël a recommandé lundi à ses ressortissants de quitter la Turquie "le plus rapidement possible", citant des risques d'attentats.

Les touristes avaient déjà été frappés en janvier par un attentat meurtrier à quelques centaines de mètres de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, deux des monuments les plus visités d'Istanbul, dans lequel douze touristes allemands avaient trouvé la mort.

Le tourisme reste l'un des piliers de l'économie turque. Selon les chiffres officiels, les touristes étrangers ont rapporté plus de 28 milliards d'euros de revenus en 2015.

Avec AFP