Ukraine: Biden veut un "procès pour crimes de guerre" après Boutcha

Un pompier ukrainien marche dans les décombres de la ville de Trostianets, dans le nord-est du pays, le 29 mars 2022. (AFP)

Le président américain Joe Biden a déclaré lundi vouloir un "procès pour crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev, mais a estimé qu'il ne s'agissait pas d'un "génocide".

"Nous devons rassembler les informations" et "nous devons avoir tous les détails" pour "avoir un procès pour crimes de guerre", a-t-il dit.

Interrogé pour savoir s'il pensait qu'il s'agissait là d'un "génocide", il a dit: "Non, je pense que c'est un crime de guerre".

Le président américain a également assuré qu'il voulait prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie.

"Vous vous souvenez peut-être que j'ai été critiqué pour avoir appelé Poutine un criminel de guerre. Hé bien la vérité (...) c'est qu'il est un criminel de guerre", a-t-il encore déclaré.

"Ce gars est brutal, ce qui se passe à Boutcha est scandaleux et tout le monde l'a vu", a dit Joe Biden.

"Il faut qu'il rende des comptes", a-t-il encore lancé à la presse, en arrivant à Washington après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware.

Le président Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha et il y a accusé l'armée russe de "crimes de guerre" qui seront "reconnus comme un génocide".

Cette petite ville au nord-ouest de Kiev a été occupée par l'armée russe dès le 27 février, restant inaccessible pendant plus d'un mois.

L'AFP y a vu samedi les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues. L'une d'elles était couchée près d'un vélo et une autre avait des sacs à provisions à côté d'elle. Un cadavre avait les mains liées dans le dos.

On ne pouvait dans l'immédiat déterminer la cause de leur mort, mais deux personnes présentaient une large blessure à la tête.

Moscou a pour sa part démenti avoir tué des civils à Boutcha, le Kremlin et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov évoquant des "falsifications" et mises en scène à destination de la presse.