Ukraine : Merkel, Hollande, Poutine et Porochenko "réaffirment leur engagement" pour "un cessez-le-feu"

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Les dirigeants allemand, français, russe et ukrainien ont "réaffirmé" mercredi leur "engagement" pour un cessez-le-feu et un retrait "sans délai" des armes lourdes dans l'est de l'Ukraine lors d'une conversation téléphonique de près de deux heures, a annoncé la présidence française dans un communiqué

Angela Merkel, François Hollande, Vladimir Poutine et Petro Porochenko ont également évoqué la "préparation des élections locales dans le Donbass qui doivent avoir lieu au début de l'année prochaine".

Les dirigeants, qui n'avaient pas discuté à quatre depuis leur rencontre à Paris le 2 octobre, ont "souligné l'importance d'une pleine mise en oeuvre de l'ensemble des mesures de Minsk en 2016", selon le communiqué.

Ils ont convenu qu'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangères "devrait faire le point sur la mise en oeuvre du paquet de Minsk d'ici au début du mois de février".

Les accords de Minsk, signés en février 2015 grâce à la médiation franco-allemande, ont contribué à quasiment mettre fin à la phase active des combats dans l'est de l'Ukraine, où le conflit entre les forces ukrainiennes et les rebelles prorusses a fait plus de 9.000 morts depuis avril 2014.

Mais un regain de tension a été observé sur le terrain avec au moins trois personnes - un militaire ukrainien et deux civils - tuées ces derniers jours.

Kiev et les rebelles ont annoncé mardi avoir conclu une énième trêve, celle du Nouvel An, après de récents affrontements qui ont ébranlé le fragile cessez-le-feu précédent, celui de septembre, qui a permis de considérablement réduire les combats sans toutefois éviter plusieurs flambées de violences.

Outre le cessez-le-feu et la reprise par l'Ukraine du contrôle de sa frontière avec la Russie, les accords de Minsk prévoient des élections locales dans la région séparatiste du Donbass.

Les Ukrainiens doivent donc modifier leur Constitution pour donner davantage d'autonomie aux territoires rebelles et organiser ces élections. Ces mesures provoquent de vifs débats à Kiev où elles sont considérées comme un moyen de légaliser de facto le séparatisme et de déstabiliser le reste du pays.

Avec AFP