Ultimes négociations au Congrès américain sur la réforme fiscale

Le president Donald Trump parle de la réforme fiscale devant les journalistes à la Maison Blanche, le 13 décembre 2017.

La majorité républicaine du Congrès des Etats-Unis mettait vendredi les dernières touches à son projet de réforme de la fiscalité et de baisse des impôts, mais une poignée de sénateurs réclamaient d'ultimes concessions en échange de leurs voix.

La Chambre des représentants et le Sénat ont chacun adopté leur version de la réforme en novembre et décembre. Une commission bicamérale a été convoquée pour harmoniser les deux projets, et les grandes lignes du texte de compromis ont filtré cette semaine.

L'impôt fédéral sur les sociétés baisserait de 35% à 21% (au lieu de 20% dans les versions précédentes), et le taux maximal de l'impôt sur le revenu serait réduit de 39,6% à 37%.

>> Lire aussi: Succès à portée de main pour Trump sur la réforme de la fiscalité

Mais le texte final, qui devrait être soumis au vote de chacune des chambres en début de semaine prochaine, n'a pas encore été publié par les négociateurs parlementaires, des marchandages de dernière minute ayant lieu.

Le sénateur républicain de Floride Marco Rubio a fait savoir jeudi, à la surprise générale, qu'il voterait non si sa demande n'était pas satisfaite: il veut que le crédit d'impôt par enfant soit augmenté à 2.000 dollars, au lieu de 1.000 aujourd'hui.

La majorité sénatoriale étant de seulement 52 voix sur 100, elle ne peut se permettre que deux défections. Chaque sénateur républicain dispose donc d'un pouvoir considérable.

A fortiori car le sénateur John McCain se trouve à l'hôpital, en raison des effets secondaires du traitement contre son cancer, ce qui priverait potentiellement la majorité de sa voix, les procurations n'étant pas permises.

>> Lire aussi: Les deux tiers des Américains pensent que Donald Trump a fait "peu ou rien"

Vendredi, le président Donald Trump a assuré que le Congrès était en bonne voie pour un vote final "dès la semaine prochaine, ce qui sera monumental".

Il a semblé dire que les exigences de M. Rubio seraient satisfaites: "nous mettons un énorme crédit d'impôt pour enfants, il augmente chaque jour un peu plus".

D'autres sénateurs républicains n'ont pas confirmé s'ils voteraient en faveur de la réforme, notamment Bob Corker, le seul à s'être opposé lors de l'adoption d'une première version par le Sénat le 2 décembre, et qui dénonce le creusement prévisible des déficits.

L'occupant de la Maison Blanche a promis aux Américains l'adoption de la baisse d'impôt avant Noël, afin que ses effets soient ressentis dès le début de 2018. Les prélèvements des salaires à la source devraient baisser dès février, a-t-il annoncé cette semaine.

Avec AFP