Un accrochage avec l'armée sénégalaise entraîne de "lourdes pertes" du côté des rebelles

Le président du Sénégal Macky Sall en novembre dernier.

L'armée sénégalaise a annoncé avoir détruit des champs de chanvre indien en Casamance, dans le sud du pays, une opération ayant mené à des "accrochages" avec des rebelles qui ont subi de "lourdes pertes".

L'armée, appuyée par la gendarmerie, "a initié une grande opération de destruction de vastes étendues de culture et de production de chanvre indien" dans le département de Bignona, près de la frontière gambienne, indique un communiqué de la direction des relations publiques des armées (Dirpa).

"De très nombreux champs prêts à être récoltés ont été détruits. Toutefois des accrochages ont opposé les forces engagées aux bandes rebelles qui ont subi de lourdes pertes", affirme la Dirpa, sans donner plus de détail.

"L'armée déplore la blessure légère d'un militaire" et entend "continuer à lutter résolument contre toute forme de trafic illicite, cette véritable économie de guerre sur l'ensemble du territoire national particulièrement dans cette zone" de Casamance.

Cette région du sud du Sénégal est confrontée depuis 1982 à une rébellion indépendantiste armée menée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Profitant de l'insécurité, des trafiquants de drogue y opèrent, dont des rebelles.

Depuis l'élection du président sénégalais Macky Sall en mars 2012, les tractations pour parvenir à une solution au conflit indépendantiste en Casamance ont semblé, sous l'égide notamment de la communauté catholique de Sant'Egidio, retrouver une dynamique, en dépit de difficultés persistantes.

La région a connu des périodes de troubles et de relative accalmie, ponctuées de plusieurs accords entre Dakar et les rebelles du MFDC.

Avec AFP