"Dans les premières heures du jour, une équipe des forces de sécurité a envahi la résidence de Sunday Igboho à Ibadan, dans l’Etat de Oyo" qui "a fait dû affronter une attaque à l’arme lourde de neuf de ses gardes présumés", indique ce communiqué émanant du Département de la sécurité d'Etat (DSS).
"L’échange de tirs, qui a duré une heure, a laissé la possibilité à Igboho de s’échapper (…) et il est maintenant en fuite", poursuit le communiqué.
Dans la maison, les forces de sécurité ont retrouvé plusieurs fusils à pompe et kalachnikovs. Ils ont également procédé à l’interpellation de 12 hommes et une femme.
"Les arrestations et ces saisies sont sans aucune doute la confirmation du grand plan de Igboho et de ses hommes de déclencher une violente insurrection contre l’Etat nigérian", est-il ajouté dans ce communiqué.
Lire aussi : Des tensions intercommunautaires déplacent 4000 éleveurs nigérians
Ce raid des forces de sécurité intervient moins d’une semaine après l’arrestation du leader indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu.
Le chef du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob), qui prône la sécession du sud-est du Nigeria, a été arrêté dans un lieu inconnu après quatre ans de cavale et ramené au Nigeria pour y être jugé. Son procès pour "terrorisme" se tiendra en juillet.
L'ex-Biafra, région déshéritée du sud-est essentiellement peuplée par la communauté Igbo, fut le théâtre d'une sanglante guerre civile entre 1967 et 1970.
Le pays de 210 millions d'habitants est régulièrement secoué par des tensions intercommunautaire.
Il compte plus de 200 ethnies dont les trois plus importantes sont les Haoussa-Fulani dans le nord, les Igbo dans le sud-est et les Yoruba dans les sud-ouest.