A l'aéroport de Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne, des dizaines de proches - dont beaucoup vêtus de noir - ont participé à un rassemblement du souvenir de la catastrophe du 24 mars 2015, aux côtés de représentants des autorités, dont le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.
Drapeaux en berne et chant d'un violoncelle ont marqué la sobre cérémonie à Barcelone, où 149 bougies ont progressivement été éteintes par le vent.
A Düsseldorf, les proches des 72 victimes allemandes se sont recueillis en privé dans une "pièce du silence" dans le principal terminal de l'aéroport, déjà dédiée aux 17 morts dans un incendie à l'aéroport en 1996.
Dans les deux aéroports, des plaques commémoratives ont été dévoilées, avant que les familles se déplacent jusque dans les Alpes françaises, où une cérémonie est prévue jeudi.
"Nous voulons éviter que se répètent des catastrophes de cette nature", a dit la présidente de l'association des proches des 50 victimes espagnoles, Silvia Chaves. "Nous devons travailler à améliorer les mesures de sécurité puisque nous savons tous que dans ce cas, elles ont échoué".
"La sécurité dans les transports doit continuer à être une de nos grandes priorités", a renchéri M. Rajoy.
Le crash de l'avion de la compagnie à bas coût Germanwings, propriété de Lufthansa, avait été provoqué par un co-pilote dépressif de 27 ans, l'Allemand Andreas Lubitz, en proie à des troubles psychologiques depuis 2008.
Il avait attendu que le commandant de bord sorte du cockpit, trente minutes après le décollage de Barcelone, pour précipiter l'Airbus A320 au sol.
L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) avait ensuite préconisé la présence permanente de deux membres de l'équipage dans le cockpit. Et la semaine dernière, l'autorité responsable en France des enquêtes sur les accidents d'avions a focalisé ses recommandations sur le suivi médical des pilotes.
Les victimes du crash de la Germanwings étaient originaires principalement d'Allemagne (72), d'Espagne (50) et de 17 autres pays.
Plus de leurs 600 proches étaient attendus mercredi après-midi, à Marseille (sud-est de la France), où une cérémonie religieuse interconfessionnelle devait être célébrée.
Ils devaient ensuite gagner la localité française de Vernet, proche du lieu du crash.
"Aucun représentant officiel français ou étranger n'est attendu" aux cérémonies, selon les autorités locales, les familles ne souhaitant pas "que leur douleur soit filmée".
Lors d'un hommage privé, organisé par la Germanwings, seront lus les prénoms des 149 victimes. Un dépôt de gerbe aura lieu au cimetière du village où des restes humains non identifiés ont été inhumés.
Et seulement 80 proches pourront se rendre à pied sur le lieu de la catastrophe, à 1.500 mètres d'altitude, encadrés par des pompiers et des guides de haute montagne bénévoles.
Avec AFP