Un an après, la pandémie sévit toujours au Sénégal

Les Sénégalais toujours scotchés à leurs masques comme l’entraineur Abdoulaye Diop, à Dakar, le 3 mars 2021. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Malgré les efforts des autorités, la pandémie du nouveau coronavirus sévit toujours dans le pays avec une deuxième vague très meurtrière. Retour sur un an de pandémie, qui a changé comme jamais, la vie des Sénégalais.

"La cellule d’alerte du ministère de la santé et de l’action sociale a été contactée au sujet d’un patient de nationalité française reçu en consultation et présentant une fièvre de 39 degrés. Les résultats des tests effectués par l’institut Pasteur de Dakar se sont avérés positifs". C'est par ces mots prononcés le 2 mars 2020 que le ministre sénégalais de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr confirmait, le premier cas de Covid-19 dans le pays.

Un an plus tard, le Sénégal cohabite toujours avec le virus, comme dans les autres pays du monde. Depuis ce premier cas de virus, beaucoup d'eau a coulé sur les ponts. Des centaines de personnes décédées, des malades qui se comptent par milliers et des autorités sanitaires sur le qui-vive.

Le virus a aussi chamboulé le mode de vie de tout un peuple comme l’indique Aicha Diop, mère de famille et cheffe d’entreprise.

"Du jour au lendemain, on se retrouve avec des restrictions ne pouvant plus sortir comme on veut, des fois on était obligés de nous séparer de notre personnel pour restreindre les déplacements, les enfants étaient enfermés pendant des mois à la maison, mes enfants faisaient certes des cours en ligne mais enfermés un enfant 24 heures, c'est ingérable", explique-t-elle.

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Les médecins sont parmi les mieux placés pour parler de cette pandémie. Ils sont au front depuis un an et sont les plus touchés par le virus.

Docteur Dafankha, médecin au centre médical polyclinique de la Médina, jette un coup d’œil dans le rétroviseur.

"Il y a eu beaucoup de tâtonnements au début de la crise avec des stratégies qui, peut-être, ne collaient pas aux réalités sociétales raison pour laquelle il y a eu beaucoup de remous. Tout de même le Sénégal a pu s’adapter et a eu des résultats temps encourageants qui l’avaient conduit jusqu’à la deuxième place en matière de gestion de la pandémie", constate-t-il.

Il souligne cependant qu’avec la deuxième vague, le virus est "revenu en force avec une courbe exponentielle marquée par un taux de mortalité élevé qui continue de faire des ravages". Des ravages qui touchent une économie au ralenti.

Même le secteur du sport n’est pas été épargné.

Abdoulaye Diop, entraîneur de basketball, s'en désole et plaide pour la campagne de vaccination. "Nous étions dépités, parce que le virus est arrivé au moment où nous avions fini d'établir les calendriers des compétitions. Malheureusement rien n'a été fait à cause du virus. Nous nous sommes adaptés car nous n'avions pas le choix. Aujourd'hui on vit avec le virus", dit-il avec amertume.

Cependant, il considère l’arrivée du vaccin comme une lueur d'espoir. "Le débat sur le vaccin me sidère. Nos dirigeants ont investi beaucoup d'argent donc c'est une preuve qu'il est fiable. Personnellement je me suis inscrit, j'attends ma convocation pour aller me vacciner", assure-t-il.

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Macky Sall a pris une dose du vaccin chinois Sinopharm


Abdoulaye Diop est conforté par docteur Danfakha qui soutient que le vaccin est à ce jour l'unique solution pour endiguer la pandémie.

"Il s’agit d’une mesure préventive qui a nécessité beaucoup d’efforts de recherche", affirme-t-il.

Le vaccin est donc une lueur d’espoir mais aussi la seule solution à ce jour pour endiguer la pandémie. Selon le ministère de la santé, 35.299 personnes sont déjà vaccinés et plus de 300.000 doses de l’initiative Covax sont attendues mercredi à Dakar. Elles vont s’ajouter aux 200.000 doses de Sinopharm récemment acquises par l’État sénégalais.