Antonio Alvarez Desanti, un entrepreneur de 59 ans ayant fait fortune dans le commerce des bananes et candidat du Parti de libération nationale, formation social-démocrate, arrive en deuxième position avec 19,8% des voix.
Le président sortant, le centriste Luis Guillermo Solis, ne pouvait briguer un second mandat du fait de la loi. Le candidat de son parti, Carlos Alvarado, est crédité à 16% des suffrages à ce stade du dépouillement.
Aucun candidat ne semblant en mesure d'obtenir plus de 40% des votes, un second tour opposera les deux premiers le 1er avril prochain.
Au cours de la campagne, Fabricio Alvarado a su imposer son opposition à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels comme thème central du débat. Alors qu'il n'était crédité que de 3% des intentions de vote à son entrée en lice, ce pasteur évangélique et chanteur âgé de 43 ans, a bondi dans les sondages.
Unique député du Parti de la Restauration nationale, Alvarado a notamment dénoncé la décision, le 9 janvier, de la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) exhortant les pays d'Amérique latine a reconnaître le mariage gay.
Il a estimé que cette décision, marquant une évolution sociétale majeure dans la région, violait la souveraineté du Costa Rica, pays conservateur et à majorité chrétienne d'environ 4,9 millions d'habitants.
"Il faut se dresser devant ceux qui veulent écraser les valeurs de la famille", a-t-il dit lors du dernier débat de la campagne.
Alvarez Desanti s'est dit lui aussi opposé à la décision de la cour, à titre personnel, mais, contrairement à son adversaire, n'envisage pas de retirer le pays de la CIDH.
Connu pour la richesse de son environnement, le Costa Rica jouit d'une tradition démocratique qui a longtemps fait exception ans la région et d'une relative stabilité qui lui ont valu le surnom de "Suisse de l'Amérique centrale".
Avec Reuters