Cette nouvelle attaque survient alors que le président Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, réélu le 20 août, doit être investi mardi matin à Bamako. Il aura en priorité la tâche de relancer l'accord de paix conclu en 2015 avec l'ex-rébellion à dominante touareg. Sa mise en oeuvre accumule les contretemps et n'a pas empêché les violences de se propager du nord vers le centre du pays et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.
"Les terroristes ont attaqué à l'aide d'obus le camp de la mission de l'ONU à Ménaka (nord). Un casque bleu a été blessé et il y a des dégâts matériels", a déclaré à l'AFP une source de sécurité étrangère contactée par téléphone sur place. La nationalité du soldat n'a pas été précisée.
L'information sur l'attaque a été confirmée par un responsable du gouvernorat de Ménaka. Des "locaux préfabriqués de la mission de l'ONU ont été touchés et endommagés par les tirs d'obus", a t-il affirmé.
Lire aussi : Un responsable jihadiste et deux civils tués dans une frappe française au MaliLundi, "deux véhicules suspects" ont été aperçus à l'est de Ménaka. L'armée malienne aurait tenté sans succès de les intercepter, a t-il ajouté.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui ont été en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature de l'accord de paix de 2015 avec l'ex-rébellion à dominante touareg censé isoler définitivement les jihadistes.
Avec AFP