Sani Baban-Inna, commissaire principal de police et aide de camp de Aisha Buhari depuis 2016, a été arrêté par la police le 21 septembre et vient d'être placé en détention dans les locaux des services de renseignement nationaux (DSS) pour une enquête approfondie.
La Première dame, qui accompagne actuellement M. Buhari à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, a nié dans un communiqué être à l'origine de cette arrestation.
"L'histoire relative à (...) Sani Baban-Inna est qu'il aurait été détenu sur les ordres de son Excellence pour avoir abusé des fonctionnaires et des associés sans méfiance en son nom", a rappelé le bureau de la Première Dame dans le document.
Lire aussi : Répétition générale de l'élection présidentielle au rythme de l'afropop au Nigeria"Elle souhaite profiter de cette occasion pour réfuter de telles allégations et affirmer qu'elle n'a aucune responsabilité dans son arrestation et sa détention".
Mme Buhari a également nié avoir utilisé son aide de camp ou un autre de ses employés "pour collecter des faveurs en son nom ou au nom de ses enfants".
Sani Baban-Inna est accusé d'avoir collecté au total 2,5 milliards de nairas (5,9 millions d'euros) auprès de responsables politiques et du monde des affaires.
La Première dame a appelé toute personne victime de fraude perpétrée en son nom à récupérer son argent et s'est dite consternée que Baban-Inna ait pu "saisir l'occasion de frauder des collaborateurs et des responsables sans méfiance, comme l'a montré l'enquête préliminaire".
Lire aussi : Pas de vainqueur désigné après les élections dans le sud-ouest du NigeriaLe média en ligne indépendant Premium Times avait précédemment affirmé que Mme Buhari avait fait arrêter son aide de camp, l'accusant d'avoir collecté d'importantes sommes d'argent lui étant destinées, en se présentant comme un intermédiaire.
Sani Baban-Inna, qui a nié ces accusations, avait été dans un premier temps lavé de tout soupçons par la police, mais la Première dame mécontente a fait appel à la DSS pour prendre le relais, selon le Premium Times.
Cette affaire intervient alors que le président Buhari est très critiqué pour sa supposée partialité dans la lutte contre la corruption, accusé de cibler presque exclusivement des responsables de l'opposition depuis son élection en 2015.
Malgré une santé très fragile et un bilan peu performant sur le plan économique et sécuritaire, l'ancien général de 75 ans a annoncé qu'il briguerait un second mandat à la présidentielle prévue en février.
Avec AFP