RDC

Un collectif de médecins congolais réclame une prime de risque

Manifestation de docteurs à Bukavu dans le Sud-Kivu, le 20 mars 2019. (VOA/Ernest Muhero)

En RDC, un collectif des médecins exige de meilleurs avantages comme un moyen de transport ou une prime de risque. Ils ont remis un mémorandum aux autorités provinciales du Sud-Kivu après une marche pacifique à Bukavu.

En arrivent au gouvernorat de province, les manifestants ont remis à un délégué du gouverneur leur mémorandum. Le prime de risque figure en première place de leurs revendications.

Your browser doesn’t support HTML5

Un collectif de médecins réclame la prime de risque

Docteur Musa Byamungu, coordonnateur provincial du collectif des médecins sans prime de risque au Sud-Kivu, argumente que "la prime de risque est un droit".

Il poursuit : "au Sud-Kivu plus de 200 médecins ne bénéficient pas de cette prime malgré le fait que certains courent le risque de travailler dans les zones de conflit où il y a des groupes armés. En tout cas, travailler dans ces conditions nous frustre et aujourd’hui nous avons dit trop, c’est trop".

Ces médecins -en majorité jeunes employés dans les structures étatiques- déplorent leurs conditions de vie et de travail.

Lire aussi : Mouvement international de lutte contre les violences faites aux femmes

Les médecins dénoncent le manque de moyens de transport, le manque de logement de fonction mais surtout les inégalités dans l'allocation de la prime de risque décidée selon les provinces et d’autres facteurs tribaux selon eux.

Le Docteur Henri Zigabe, un des manifestants, s'est confié à VOA Afrique : "nous réclamons haut et fort que cette injustice puisse cesser. Nous savons que le nouveau pouvoir lutte contre la corruption. Nous refusons cette injustice car nous devons être rétablis dans nos droits, car nous risquons nos vies en sauvant des vies".

Beaucoup de frustrations sont perceptibles dans ce mouvement de revendication. Le Docteur Marthe Bilabwe évoque des conditions de travail déplorables.

"La médecine est un travail noble. Un médecin doit travailler dans de bonnes conditions, mais dans notre cas, elles sont précaires. Nous ne savons pas comment nous déplacer pour arriver au lieu du travail à temps en cas d’urgence médicale, c’est pourquoi nous rappelons à l’Etat congolais de penser à notre condition", souligne-t-il.

Idesbald Byabuze, conseiller politique du gouverneur du Sud-Kivu, a reçu le memo et il a assuré que ce texte serait transmis "à qui de droit". Le conseiller a toutefois précisé que la question de la prime de risque relèvait de la compétence du gouvernement central.