RDC

Un combattant en tenue "d'une puissance étrangère" tué dans des combats à Beni

Des cartouches de AK-47 retrouvés sur les lieux de l'attaque à Beni, le 23 décembre 2018.

L'armée congolaise a annoncé avoir tué mardi un combattant portant l'uniforme d'une armée étrangère dans une attaque qu'elle attribue aux miliciens du groupe ougandais musulman Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo.

"Une incursion des rebelles ADF dans la soirée d'hier (mardi) à Ngite/Mavivi (territoire de #Beni) a été neutralisée par les FARDC au terme d'intenses combats. Un jeune combattant ennemi disposant d'un armement important et portant l'uniforme d'une puissance étrangère a été tué", écrivent les Forces armées de la RDC (FARDC) sur leur compte Twitter.

Ces ADF ont été surpris alors qu'ils tentaient de couper le passage aux troupes loyalistes, a expliqué à l'AFP le major Mak Hazukay, l'un des porte-parole de l'armée dans le Nord-Kivu (est).

L'officier n'a pas voulu donner la nationalité de la puissance étrangère concernée.

Plusieurs groupes armés locaux et étrangers, notamment les ADF, sont actifs dans la région de Beni et dans l'est de la RDC, commettant des exactions contre des civils.

Les autorités congolaises et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) accusent les ADF d'être responsables de massacres de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Cette version est remise en cause par des experts du Groupe d'étude sur le Congo (GEC) de l'Université de New York (NYU), qui considèrent que les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces tueries, mais au côté d'autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l'armée régulière.

Présents en RDC depuis 1995 et opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les mystérieux ADF sont aussi tenus responsables de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens tués en décembre 2017 dans la même région et de sept Casques bleus malawites et tanzaniens en novembre 2018.

La RDC accuse régulièrement ses voisins de l'Est de soutenir des actions visant sa déstabilisation.