Neuf formations politiques, et une des FCBE prennent part à ce dialogue politique. Au même moment, au domicile de Nicéphore Soglo, l'opposition encore engagée dans la résistance tient une rencontre pour déterminer la conduite à tenir face à ce dialogue politique.
C'est le président Patrice Talon qui a lancé les travaux jeudi au Palais des congrès de Cotonou. Le chef de l'État est revenu sur les raisons profondes de ce dialogue politique qui reste nécessaire si le Bénin tient à se relever de la discorde née des élections législatives passées.
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Selon le président, ce dialogue trouve sa justification dans "la volonté de notre peuple de voir ses acteurs politiques se hisser à la hauteur des défis qu’impose la construction de l’Etat et la consolidation de la nation".
"Il s'inscrit dans le souci permanent d'associer les acteurs politiques à la recherche des compromis aux questions politiques essentielles, notamment électorales dont la résolution est indispensable à la cohésion et à notre marche vers le progrès".
Le dialogue va se prononcer sur le toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques, du renforcement du système partisan, la recherche d’équité dans la représentation du peuple à l’Assemblée nationale. Cette rencontre devrait permettre de définir le statut de l'opposition et les mesures d’apaisement de la situation politique.
Mais peut-on parler de dialogue politique lorsque des partis sont écartés parce que ne disposant pas de certificat de conformité ? Pour Octavianus Akpabli, professeur agrégé des universités en économie, "les textes sont faits pour être respectés".
"Il faut qu'on évite désormais de rentrer dans la contradiction. Le Bénin est gouverné sur la base de textes que nous nous sommes donnés nous-même. Comment voulez-vous qu'un parti qui n'est pas légalement constitué puisse être convié à un dialogue politique ? Quel nom donnerait-on à ce parti ? C'est normal que le gouvernement reste cohérent avec lui-même en invitant que les partis légalement constitués".
Les partis politiques attendent énormément de ces assises en vue de pouvoir aplanir les divergences et orienter vers une porte de sortie. Cephise Béo Aguiar du Moele Bénin espère que la question sur la charte des partis politiques et le code électoral sera abordée de fond en comble.
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Pour lui, "il faut qu'à la fin des trois jours de dialogue, le bout du tunnel soit trouvé".
"Comme attente c'est déjà qu'il faut voir au niveau des réformes politiques ce qu'il faut améliorer. C'est à dire les textes qui portent ces réformes. La charte des partis politiques et le code électoral qui comportent en eux certaines dispositions dont l'application et la mise en œuvre ont révélé qu'ils pouvaient créer plus de problèmes qu'ils n'en résolvaient".
Les grands absents à ce dialogue politique sont la RB de Nicéphore Soglo, l'USL de Sébastien Ajavon, les FCBE, l'aile du président Yayi Boni, qui d'ailleurs ont tenu une conférence de presse conjointe pour porter des critiques virulentes sur le dialogue politique en cours.