Les boutiques de décoration d'intérieur Lifestyle, basés à Dubaï, ont retiré de la vente les produits de la marque de Donald Trump pour "respecter les sentiments de tous ses clients", selon l'enseigne.
"A la lumière des récentes déclarations du candidat à la présidentielle dans les médias américains, nous avons suspendu la vente de tous les produits de la gamme de décor d'intérieur Trump", a expliqué le PDG de Lifestyle Sachin Mundhwa dans un communiqué.
La chaîne Lifestyle possède 160 magasins au Moyen-Orient, au Pakistan et en Afrique. Elle vend une collection de produits de la gamme Trump tels que des décorations d'intérieur, des accessoires pour le bain, des lampes ou des miroirs décoratifs.
De son côté, le groupe Damac Properties, de Dubaï, partenaire du milliardaire américain pour construire le prestigieux Trump International Golf Club, a pris ses distances quant aux déclarations du candidat, privilégiant les relations commerciales.
"Nous voudrions insister sur le fait que notre accord est avec la Trump Organisation comme l'un des premiers opérateurs de golf au monde", a déclaré son vice-président Niall McLoughlin dans un communiqué transmis à l'AFP. "De ce fait, nous ne nous exprimerons pas sur le programmes politique ou personnel de M. Trump, ni sur le débat public aux Etats-Unis", a-t-il déclaré.
Le complexe de golf Trump de Dubaï, qui doit être achevé en 2016, comprendra un terrain de 18 trous, des résidences de luxe et des hôtels particuliers développés par Damac.
Les déclarations controversées de Trump, dans lesquelles il appelle à "l'arrêt total et complet de l'entrée des musulmans aux Etats-Unis", ont alimenté les appels à couper les relations commerciales avec lui.
Le directeur de la Sécurité générale de Dubaï, le général Dahi Khalfan, a estimé que Trump ne devrait pas faire de commerce aux Emirats. "S'il ne veut pas que les musulmans viennent aux Etats-Unis, pourquoi veut-il faire du commerce avec les musulmans aux Emirats arabes unis?", a-t-il déclaré au quotidien 7Days UAE.
"Les consommateurs musulmans au Moyen-Orient n'ont strictement aucune voix dans la prochaine élection présidentielle - mais ils peuvent toujours voter avec leurs portefeuilles", écrit Ed Attwood dans le magazine Arabian Business.
Avec AFP