Le douanier, qui venait d'intégrer le corps, "a été tué le 30 novembre dans une attaque armée barbare", a déploré le ministre nigérien des Finances Hassoumi Massoudou lors de la levée du corps du défunt à la morgue de Niamey.
"Des hommes armés que nous soupçonnons être des terroristes", ont attaqué "vendredi vers 21 heures locales (20H00 GMT) le poste de police de Téra", à 180 km de Niamey, où est également stationnée une brigade mobile de la douane, a déclaré à l'AFP un élu local.
Les assaillants "étaient venus pour tenter de libérer un de leurs camarades" arrêté par les forces de sécurité, selon cette source.
"Non seulement ils n'ont pas pu libérer leur camarade mais il a même été blessé dans la fusillade", a affirmé la télévision privée Saraounia.
Cette attaque est survenue le soir même de l'instauration par le gouvernement de l'état d'urgence dans trois départements du sud-ouest du Niger, dont Téra, tous voisins du Burkina et souvent victimes d'attaques meurtrières "de groupes terroristes".
Ces trois départements "font l'objet d'attaques organisées, perpétrées par des groupes terroristes, mettant en péril l'ordre public et la sécurité des personnes et des biens", a justifié le gouvernement.
Ils sont tous trois proches de l'Est du Burkina Faso, théâtre d'attaques jihadistes depuis plusieurs mois. Fin octobre, l'armée a été "massivement déployée dans cette zone pour chasser des jihadistes qui tentaient de s'y implanter.
Mi-novembre, deux gendarmes avaient été tués et un autre blessé lors de l'attaque par des jihadistes présumés d'un poste de gendarmerie à Makalondi (dans le département de Torodi), à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Niamey.