Un entraîneur italien inculpé pour avoir dopé la marathonienne kényane Rita Jeptoo

La marathonienne kényane Rita Jeptoo arrive au centre de dopage à Nairobi, Kenya, le 15 janvier 2015.

L'ancien entraîneur italien de la marathonienne kényane Rita Jeptoo, Claudio Berardelli, a été inculpé mardi par un tribunal de Nairobi qui le soupçonne d'avoir dopé plusieurs athlètes kényans à l'EPO.

L'inculpation de Berardelli, ancien entraîneur en chef de l'agence de management Rosa and Associati, intervient cinq jours après celle de son fondateur, Federico Rosa.

Berardelli, arrêté en compagnie de Rosa, a été libéré sous caution. L'entraîneur a demandé à la justice kényane de lui remettre son passeport afin de pouvoir accompagner au jeux Olympiques de Rio la dizaine d'athlètes kényans dont il s'occupe actuellement.

L'Italien, qui entraîne notamment Asbel Kiprop, champion olympique 2008 du 1500 m, et la marathonienne Jemima Sumgong, est accusé tout comme Rosa d'avoir administré de l'EPO à Jeptoo en 2014.

Rita Jeptoo (35 ans), trois fois victorieuse du marathon de Boston, avait été suspendue deux ans pour dopage à l'EPO en 2015.

Federico Rosa et son père Gabriele gèrent, via leur agence de management sportif Rosa and Associati, les intérêts de nombreux athlètes de haut niveau kényans.

Les deux hommes avaient été arrêtés le 1er juillet à Eldoret, où avaient lieu les sélections kényanes pour Rio. Gabriele Rosa a été remis en liberté depuis, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.

Les inculpations de Federico Rosa et Berardelli interviennent quelques semaines après l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi antidopage au Kenya, permettant de sanctionner les athlètes convaincus de dopage et les personnes ayant fourni ou administré des produits interdits.

Cette loi a été adoptée sur l'insistance de l'Agence mondiale antidopage (AMA), alors que le Kenya avait été menacé de ne pas pouvoir prendre part aux prochains JO.

Rosa and Associati, qui gérait deux camps d'entraînement dans la vallée du Rift, est l'une des deux agences étrangères qui avaient été suspendues en 2015 par la Fédération kényane en lien avec des accusations de dopage.

Une quarantaine d'athlètes kényans ont été impliqués dans des affaires de dopage au cours des trois dernières années.

Avec AFP