Des milliers de détenus se trouvent dans le plus grand établissement pénitentiaire du pays, la MACO, la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou.
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Des musiciens se succèdent sur un podium dressé à l’occasion du festival "Un vent de liberté". Parmi les artistes, Jonathan Sigué dit Jonny, un ex-prisonnier aujourd’hui musicien, explique qu'il parle de sa mère dans ses chansons.
"Je l’ai fait souffrir avec la prison, avec mes actes. Je parle d’amour aussi. Faire la pagaille et se retrouver ici avec quelques années de retard, ça ne sert pas. Il vaut mieux travailler et gagner pour soi", témoigne-t-il.
Ce festival se tient dans les prisons du Burkina Faso depuis dix ans. L’administration pénitentiaire n'est pas seulement chargée de la détention et de la garde des prisonniers mais également de leur réinsertion sociale.
Lire aussi : La Kényane Wanuri Kahiu veut célébrer une Afrique pop"Toute activité qui peut amener le détenu à être utile à lui-même et à la société est la bienvenue. Cette activité nous aide à cheminer dans le processus de réinsertion sociale des détenus", explique Claude Ouédraogo, régisseur de la MACO.
A travers "Un vent de liberté", les organisateurs veulent aussi interpeller les autorités à se pencher sur les dures conditions de détention des prisonniers.
"En 10 ans, nous avons entendu beaucoup de témoignages. Nous pensons qu’il faut doter toutes les maisons d’arrêt et de correction en serviettes hygiéniques pour les femmes. Nous interpellons les ministères de la Femme, des Droits humains, de la Justice, la Présidence du Faso, l’Assemblée. Il faut une loi claire pour doter les prisons de ces serviettes. C’est la dignité féminine qui est bafouée. Il faut aussi traiter le cas des enfants, des bébés incarcérés", a déclaré Freeman Tapily, le promoteur du festival.
Dix prisons seront sillonnées pour les 10 ans du festival "Un vent de liberté" avec au programme des spectacles et des repas au profit des prisonniers.