Un hooligan en Italie condamné à 26 ans de réclusion pour la mort d'un supporter

Un chien de l'armée brésilienne attaque un manifestant lors d'une manifestation anti- hooligan de football à Brasília le 3 mai 2013.

Il avait tué il y a deux ans d'un supporter de Naples avant la finale du championnat italien de football, une affaire qui avait suscité une vague d'émotion dans le pays.

Daniele De Santis, un "ultra" du club de l'AS Roma, était accusé d'avoir tiré sur des supporters de Naples au cours d'une série d'incidents, blessant mortellement Ciro Esposito, décédé des suites de ses blessures 53 jours plus tard.

Outre sa peine de prison, la cour d'assises de Rome l'a également condamné à payer des dommages à la famille du supporter décédé.

"J'ai pardonné à Daniele le lendemain des heurts, je n'ai jamais senti de la haine à son égard mais j'ai juste demandé justice. Aujourd'hui, je peux dire que la peine infligée me semble proportionnée", a déclaré Antonella Leardi, la mère de Ciro, citée par l'agence AGI.

Elle a exprimé le souhait que cette condamnation "serve de leçon à tous pour que de tels délits absurdes ne se reproduisent plus".

Ces violences avaient eu lieu le 3 mai 2014 à Rome avant la finale de la Coupe d'Italie entre Naples et la Fiorentina. Dans leur plaidoirie finale, les avocats de De Santis ont plaidé la légitime défense.

Le procureur a également requis trois ans de prison à l'encontre de deux supporters napolitains impliqués dans des violences dans le quartier de Tor di Quinto, au nord de Rome, lors de la même soirée.

Ces deux supporters napolitains ont été condamnés à huit mois de prison chacun.

La mort de Ciro Esposito avait suscité une vague d'émotion en Italie et à nouveau révélé la violence endémique qui gangrène le football italien.

Au moins cinq policiers avaient également été blessés lors de ces affrontements entre supporters romains et napolitains avant cette finale remportée 3-1 par Naples, au terme d'un match sous très haute tension, en raison des violences qui l'avaient précédé.


Avec AFP