"Shiraaz Mohamed était en chemin avec deux personnes de nos équipes vers la frontière turque pour quitter la Syrie lorsque deux véhicules les ont bloqués", a expliqué Imtiaz Sooliman, le fondateur de Gift of the Givers, par SMS à l'AFP.
"Quelques hommes armés sont descendus très calmement, ont ouvert les portes de la voiture et ont pointé leurs armes sur nos deux employés", poursuit-il.
Selon Gift of the Givers, l'enlèvement a eu lieu devant un hôpital de l'ONG qui se trouve à Darkouch, une ville située à 100 km à l'ouest d'Alep, tout près de la frontière avec la Turquie.
Les ravisseurs qui se présentent comme des "représentants de tous les groupes en Syrie" ont bandé les yeux des trois hommes et ont roulé pendant une heure depuis le lieu de l'enlèvement.
"Ils ont ensuite libéré nos deux employés, ont dit qu'ils voulaient seulement questionner Shiraaz et qu'ils le libèreraient dans deux jours", explique Imtiaz Sooliman.
"Ils ont dit qu'ils voulaient régler un malentendu", ajoute t-il précisant qu'après quatre jours ils n'avaient pas plus de nouvelles.
Dans un communiqué la famille du journaliste arrivé en Syrie le 4 janvier s'est dite "dévastée par la nouvelle de sa disparition".
"Nous prions pour sa sécurité et sa libération immédiate", précise le texte.
"Lundi il m'a envoyé un message disant qu'il quittait la Syrie le lendemain. +Il y a un risque que je sois détenu demain mais rien de grave (...) attends mon message pour te dire quoi faire+", raconte Shaaziya Brijlal l'ex-petite amie du reporter de 38 ans qui n'a plus eu de contact avec lui depuis mardi après-midi.
Contacté par l'AFP, le ministère des Affaires Etrangères sud-africain n'a pas été en mesure de confirmer l'enlèvement ni de donner davantage de précisions.
"En raison de la situation sécuritaire en Syrie nous avons dû fermer notre ambassade. Nous n'avons pas de représentants en Syrie", a indiqué Clayson Monyela, le porte-parole du ministère.
Le régime syrien avait annoncé le 22 décembre avoir repris le contrôle total de la ville d'Alep, après plus de quatre ans de combats acharnés face aux rebelles et l'évacuation de dizaines de milliers de combattants et de civils qui habitaient les derniers quartiers rebelles de la deuxième ville du pays.
Avec AFP