Le porte-parole de ces opposants a déclaré à VOA Afrique que "c'est un combat. Nous savons que le pouvoir congolais ne veut pas de manifestations mais nous ne pouvons pas croiser les bras, notamment sur la question du troisième mandat", selon le professeur Kabila Kalele.
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Le meeting populaire est appelé à travers "une déclaration signée par 161 opposants et membres de la société civile qui voudraient dénoncer les manœuvres du pouvoir pour maintenir le président Kabila au pouvoir", a affirmé M. Fayulu, coordonnateur des Forces Acquises au Changement (FAC).
"Nous annoncerons un calendrier d’actions populaires jusqu’à ce que M. Kabila parte", a précisé l’opposant.
Les 161 opposants et membres de la société civile se sont constitués en une plateforme appelée "Dynamique pour l'unité d'actions de l'opposition politique congolaise".
Ils exigent entre autres la tenue d’un enrôlement des électeurs avant les scrutins prévus d’ici 2016.
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Les signataires de la déclaration dénoncent aussi "la précipitation avec laquelle le président Kabila a démantelé la RDC de 11 à 26 provinces sans que les conditions ne soient réunies", a indiqué M. Fayulu.
La "sombre vérité" est que M. Kabila veut rester en place "au-delà de novembre 2016" et que pour cela "il multiplie des initiatives téméraires en s'appuyant sur le gouvernement, la Ceni (Commission électorale nationale) et le parlement, institutions qu'il a toutes instrumentalisées et inféodées", indique la déclaration.
Ewanga qui est le secrétaire général de l'UNC, le principal orateur du meeting du 15 septembre, avait été arrêté au lendemain d’un grand rassemblement à Kinshasa, le 4 août 2014.
Le 11 septembre, la Cour suprême de justice de Kinshasa l'avait condamné à un an de prison ferme pour "offense au chef de l'Etat, aux membres du gouvernement et aux membres du Parlement", des accusations que le parlementaire avait réfutées. Il a été libéré le 30 juillet.
Le climat politique est tendu en RDC à l'approche d'une série d'élections qui doit commencer en octobre et s'achever par la présidentielle prévue en novembre 2016, et à laquelle la Constitution congolaise interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter.