Un militaire malien tué dans une attaque jihadiste présumée

Des Casques bleus de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) saluent les drapeaux de l'ONU et du Mali au stade Mamadou Konaté N'tomikorobougou à Bamako, Mali, 29 mai 2015.

Un membre du contingent nigérian de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) aussi été blessé dans cette attaque perpétrée contre un camp de la Minusma à Tombouctou (nord-ouest).

Un militaire malien a été tué dans l’attaque jihadiste présumée, indiquent des sources militaires et de l'ONU.

En fin de matinée, des échanges de tirs étaient toujours en cours dans le secteur de "La Palmeraie", nom d'un ancien vaste hôtel de Tombouctou, situé entre l'aéroport et le quartier administratif de la ville, où la Minusma a installé une de ses bases, selon les mêmes sources.

"Un officier malien qui participait à la traque des terroristes a malheureusement trouvé la mort", a indiqué à l'AFP une source militaire malienne, affirmant qu'il avait été tué par l'effondrement d'un mur sur un véhicule blindé.

"Nous continuons actuellement à chercher les terroristes qui sont cachés dans des bâtiments", a ajouté cette source, faisant également état de vérifications des "informations selon lesquelles un autre véhicule des terroristes s'est infiltré dans la ville de Tombouctou".

"Six à sept terroristes sont arrivés tôt ce vendredi devant un camp de la Minusma à Tombouctou. Ils ont fait exploser leur véhicule, avant d'attaquer le camp au mortier. Il y a eu un Casque bleu nigérian blessé", avait auparavant déclaré à l'AFP une source de sécurité au sein de la Minusma.

"La base attaquée était occupée par les Casques bleus nigérians qui avaient entre-temps déménagé des lieux", pour prendre leurs quartiers dans un autre site, a-t-on précisé.

Mais il restait sur place quelques membres du contingent nigérian et du matériel appartenant à la Minusma, a ajouté la même source, avant d'interrompre l'entretien téléphonique parce que "les échanges de tirs se poursuivaient à cet endroit pour déloger les terroristes".

Confirmant ces informations, une source militaire malienne a affirmé à l'AFP que l'armée malienne participait "aux combats pour arrêter ou neutraliser les terroristes".

Selon un habitant des environs, les assaillants avaient "vraiment préparé leur plan".

"Je crois qu'ils ont fait d'abord exploser leur voiture pour qu'après la Minusma vienne voir les dégâts pour les attaquer encore", a expliqué cet habitant à l'AFP.

"Des jihadistes sont encore là vers le camp, il y a des échanges de coups de feu", a-t-il témoigné en milieu de matinée.

Cette attaque intervient au lendemain d'une cérémonie de "sacralisation" des mausolées de Tombouctou détruits par les jihadistes en 2012 et reconstruits grâce à un projet de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Ces groupes jihadistes en ont été en grande partie chassés par l'intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

Avec AFP