"C'est avec regret que nous apprenons la condamnation du camarade Insar à six mois de prison avec sursis", a annoncé sur les réseaux sociaux Abdoul-Moumouni Ousmane, le président du Cadre d'action pour la démocratie et les droits de l'homme (CADDRH), l'ONG où milite M. Abdourahmane.
Insar Abdourahmane avait été arrêté le 14 mai par la police puis placé sous mandat de dépôt à Agadez, la grande ville au nord du Niger.
Il devrait sortir de prison dans la journée, selon ses proches. L'activiste était poursuivi pour "incitation à la violence" dans "certaines de ses publications sur Facebook", en lien avec l'interdiction d'une manifestation à Niamey, a expliqué le CADDRH.
Le 11 mai, au lendemain d'une manifestation de la société civile interdite et dispersée par la police à Niamey, Insar Abdourahmane avait écrit sur sa page Facebook: "S'il faut attendre leur autorisation, je pense que nous avons alors le devoir de renoncer au droit de marche que nous confère notre constitution et allons droit à l'acceptation de cette pire dictature. On veut des omelettes? Alors cassons les oeufs, sortons tout simplement".
Mardi, le tribunal de Niamey avait condamné à trois mois avec sursis pour "complot" l'opposant et ex-député Amadou Djibo Ali, qui avait été arrêté le 18 mai et a été libéré mardi soir.
Avec AFP