Un ressortissant américain enlevé au Niger

Un soldat nigérien porte un lance-roquette sur son dos, dans le camp d'Assaga, le 29 février 2016. (VOA/Nicolas Pinault)

Un ressortissant américain a été enlevé dans le sud du Niger, à Massalata, à 400 km à l'est de Niamey près de la frontière avec le Nigeria, a rapporté mardi à l'AFP le préfet du département de Birni Nkonni, Ibrahim Abba Lelé.

L'Américain, fils d'un missionnaire également américain qui vit là-bas "depuis plusieurs années", "a été enlevé dans un jardin dans la périphérie de Massalata", un village voisin de Birni Nkonni, a déclaré le préfet, corrigeant ses propos. Il avait initialement indiqué que le ressortissant était missionnaire.

Aucun autre détail sur les circonstances du rapt n'était connu dans l'immédiat.

Un autre Américain, Jeffery Woodke, un humanitaire enlevé en octobre 2016 à Abalak au Niger, et sans doute conduit ensuite au Mali, est toujours aux mains de ses ravisseurs. Le président du Niger Mahamadou Issoufou avait assuré en septembre 2019 que Jeffery Woodke était en vie et en bonne santé.

Plusieurs otages occidentaux restent détenus au Sahel, après la libération début octobre au Mali de la Française Sophie Pétronin et de deux otages italiens.

En août, six humanitaires français et deux Nigériens avaient été assassinés à 60 km de Niamey dans une réserve naturelle, une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Le Niger, pays sahélien très pauvre, est en proie à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait des centaines de morts.

Avec le Mali et le Burkina Faso voisin, il est au coeur d'une immense zone écumée par des groupes jihadistes se revendiquant d'EI ou de son rival Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et où sont déployés quelque 5.100 soldats français de la force antiterroriste Barkhane.

Le Niger fait également face à des attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram à ses frontières sud-est. Outre des raids meurtriers, Boko Haram multiplie les enlèvements d'habitants, libérés contre rançon.