"Les militaires, qui sont venus en renfort de la police débordée, ont ouvert le feu pour disperser les manifestants. Une femme qui vendait des braises (charbon de bois, ndlr) au niveau du marché Sokajik a été touchée à la tête. Elle est morte sur le champ", a indiqué la responsable d'une ONG congolaise, qui était présente sur place, à un correspondant de l'AFP.
Le décès d'une personne a été confirmée par une autre source, qui disposait d'observateurs sur le terrain.
Lire aussi : "Génération Kabila", espoirs et désarroiDes centaines de jeunes, parfois un bâton à la main, marchaient mardi matin en scandant des chants hostiles à l'arrivée du candidat soutenu par le président Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, à Tshikapa dans la province du Kasaï, selon des vidéos postées sur les réseaux sociaux.
"Pour l'instant, la ville est paralysée. Seuls les militaires en armes et les policiers circulent mais on observe des regroupements des jeunes qui veulent affronter les forces de l'ordre", a témoigné Fabien Ngweshi, journaliste basé à Tshikapa, auprès de l'AFP.
"La tension est vive. Dans ces conditions, on ne peut pas permettre à notre candidat d'atterrir. Nous avons annulé son arrivée aujourd'hui le temps de calmer la situation", a déclaré un responsable local de la majorité présidentielle, sous couvert de l'anonymat, à un correspondant de l'AFP.
Lire aussi : Un incident de campagne électorale fait 6 blessés au Kasaï en RDCDéjà dimanche à Tshikapa, au moins une personne a été tuée et 81 autres blessées dans des heurts entre des partisans du pouvoir et ceux de l'opposition à l'occasion de la venue d'un candidat de l'opposition, Félix Tshisekedi.
Des journalistes locaux affirment avoir vu deux corps.
Le Kasaï est un fief de M. Tshisekedi et du parti historique d'opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dont il est le président.
Au total au moins sept personnes sont mortes dans les violences pré-électorales depuis le début de la campagne le 22 novembre d'après diverses sources, ce que nie le pouvoir.