Ces explosions ont eu lieu à une dizaine de minutes d'intervalle et ont semé un vent de panique parmi les passants, selon des témoins.
"Deux grenades ont explosé près de la poste centrale... Une troisième a ensuite explosé près de la BNDE (Banque nationale de développement économique), faisant trois blessés", a affirmé M. Mbonimpa.
Le maire qui parle d’un bilan provisoire, indique que les victimes sont des civils.
Arrivées sur les lieux, la police et l'armée burundaises ont procédé à l'arrestation de plusieurs personnes, qualifiées de "suspectes" par un officier de police, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat, que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile (1993-2006).
Les autorités burundaises ont déjoué un coup d'Etat militaire en mai et ont brutalement réprimé six semaines de manifestations à Bujumbura, mais elles n'ont pu enrayer l'intensification des violences - désormais armées - et l'organisation de mouvements rebelles embryonnaires déterminés à chasser M. Nkurunziza.
Les violences ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 230.000 personnes à quitter le pays, parmi lesquels de nombreux opposants, militants associatifs et journalistes, selon l'ONU.
Avec AFP