Un mouvement se présentant comme "musulman" et proche du parti présidentiel de République démocratique du Congo (RDC), a appelé à une "marche pacifique" dimanche à Kinshasa, en même temps que celle organisée par des opposants catholiques au président Joseph Kabila.
>> Lire aussi : Appel de l'Eglise en RDC avant une nouvelle marche pour l'alternance
Officiellement, ce regroupement n'est reconnu ni par le parti présidentiel, ni par la communauté musulmane de RDC, minoritaire avec environ 10% de la population.
Cinq marches partiront des mosquées pour aller "dans des paroisses catholiques" afin d'inviter les chrétiens à "se préparer à gagner des élections et non à créer des troubles dans le pays", a affirmé un des signataires de la lettre, Mondo Moussa, Interrogé par l'AFP. Il a accusé l'Église catholique de chercher à "déstabiliser Joseph Kabila".
Les catholiques demandent au président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat s'est achevé en décembre 2016, de déclarer publiquement qu'il ne se représentera pas à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
>> Lire aussi : La RDC présente la "machine à voter" de toutes les polémiques
Les membres d’Akam "n'ont rien à voir avec la communauté islamique. On ne les reconnait donc pas", a déclaré à l'AFP Cheick Ali Mwinyi M'Kuu, représentant légal de la communauté musulmane de RDC.
"Ils ne sont ni affiliés, ni connus" du parti présidentiel, a pour sa part affirmé Me Tunda Ya Kasende, secrétaire général adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir).
A la veille de la marche du 21 janvier, Cheick Ali Mwinyi avait exhorté les autorités à "éviter de réprimer la marche des laïcs catholiques [mais] d'encadrer les manifestants".
>> Lire aussi : Un élu d'opposition jugé depuis sa chambre d'hôpital en RDC
Le Comité laïc de coordination, un collectif proche de l'Église catholique, a appelé à une nouvelle marche dimanche, un appel soutenu par l'opposition et la société civile.
Interdites, leurs dernières marches ont été réprimées à balles réelles, faisant une quinzaine de morts d'après l'Église, deux d'après les autorités.
Lundi, l'épiscopat a demandé aux Congolais de "demeurer debout et vigilants".
Avec AFP