Un nouveau Casque bleu marocain blessé dans des heurts en Centrafrique

Des Casques bleus patrouillent à Bangui après des affrontements à Bangassou, le 14 février 2016.

Un Casque bleu marocain a été blessé lors d'une nouvelle attaque contre les Nations unies à Bangassou dans le sud-est de la Centrafrique où six soldats de la paix ont été tués ces derniers jours, a indiqué dimanche la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

"Pendant la nuit, la base de la Minusca a de nouveau été visée par des tirs. Les soldats de la paix ont riposté. L'un d'entre eux a été blessé. Sa vie n'est pas en danger", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Minusca, précisant que le blessé était Marocain.

"Les assaillants ont pris la fuite pendant la réponse de la Minusca", a ajouté le porte-parole de la force onusienne.

Samedi, un Casque bleu marocain a été tué dans l'attaque d'un groupe armé sur Bangassou, localité à 474 km à l'est de la capitale Bangui à la frontière avec la République démocratique du Congo.

L'attaque, qui visait la base des Nations unies et le quartier musulman, a été attribuée par la Minusca à un groupe anti-Balaka.

"En l'espace de quelques heures, MSF a soigné 21 blessés à l'hôpital de Bangassou", a indiqué samedi soir dans un communiqué l'ONG Médecins sans frontière.

"Nous demandons à toutes les parties (...) de convenir d'un cessez-le-feu et de nous permettre d'aller au-devant des blessés", a ajouté MSF.

Cinq autres Casques bleus -quatre Cambodgiens et un Marocains- ont été tués lors de l'attaque de leur convoi près de Bangassou lundi soir, l'un lors de l'échange de feu, les quatre autres après avoir été enlevés par les assillants.

La Centrafrique a basculé en 2013 après le renversement de l'ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.

L'opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l'intervention des Nations unies ont permis la fin des massacres de masse, l'élection du président Faustin-Archange Touadéra et un retour au calme à Bangui.

Dans l'intérieur du pays cependant, les groupes armés se battent toujours pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail...) malgré les appels au désarmement du président Touadéra.

Avec AFP