Un parti d'opposition se dit mis à l'écart du processus électoral en Guinée équatoriale

Vue sur la capitale Malabo, en Guinée équatoriale. (Moki Edwin Kindzeka/VOA)

Le parti "Citoyens pour l'Innovation" (CI), qui affirme être le principal parti d'opposition en Guinée équatoriale, a dénoncé lundi sa mise à l'écart du processus électoral.

Une commission électorale, comprenant des représentants du gouvernement et des partis politiques en lice pour les prochaines élections sénatoriales, législatives et municipales prévues pour fin 2017, doit sillonner le pays pour sensibiliser la population à ce processus.

"Personne ne nous a communiqué (quoi que ce soit sur) la tournée de la commission, le gouvernement veut en finir coûte que coûte avec CI", a réagi auprès de l'AFP Gabriel Nse Obiang, président du parti.

Le parti d'opposition "est fort et entend créer la surprise en gagnant" lors de ces échéances électorales, a-t-il poursuivi.

Il a appelé le parti présidentiel, le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), à "ne pas avoir peur" de CI.

Le parti d'opposition, autorisé en novembre 2015, n'a pour l'heure jamais participé à une élection dans le pays mais rassemble de nombreux militants lors de ses meetings.

Rentré en Guinée équatoriale en 2014 après 13 années d'exil en Espagne, Gabriel Nse Obiang avait été interdit de se présenter à l'élection présidentielle de 2016 car il n'avait pas vécu dans le pays les cinq années précédant le vote.

En avril, il a été jugé et condamné à six mois de prison pour "injures graves" envers le PDGE.

Interdit de quitter le territoire national, il a en outre été condamné à verser 50 millions de francs CFA (76.000 euros) au PDGE et 200.000 FCFA (300 euros) à l'Etat, et à ne plus exercer une activité politique pour une durée indéterminée.

L'opposant a fait appel à la Cour suprême équato-guinéenne, et reste libre jusqu'au jugement de la plus haute juridiction du pays.

En l'absence du parti "Citoyens pour l'Innovation", la commission de sensibilisation regroupe 17 des 18 partis politiques de Guinée équatoriale. Le recensement électoral débutera le 1er août et doit durer jusqu'au 13.

Avec AFP