À Dakar, les habitants n'ont pas tous un accès total aux services. Dans certains quartiers comme Warouway, on manque de tout. Néné Fofana est l'une des premières à avoir logé dans le quartier. "Quand j'habitais ici, il n'y avait pas d’électricité, pas d’eau, ni d'écoles, et encore moins de marchés", raconte-t-elle.
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Elle ajoute que l'accès était également difficile pour les véhicules, ce qui obligeait les habitants à marcher jusqu’à la cité Gadaye pour avoir une voiture et rallier Guédiawaye ou le centre-ville de Dakar. À cela s'ajoute l'insécurité, comme l'affirme Néné Fofana.
"J'ai été victime d'agressions à trois reprises et mes deux enfants aussi ont été victimes d'agressions. L’année dernière, lors de la campagne électorale, l’État a satisfait quelques-unes de nos doléances", estime-t-elle.
Si les habitants ont finalement eu accès à quelques commodités comme l'électricité, l'accès à l'eau demeure un problème majeur dont les femmes sont les principales victimes. Astou Barry raconte leur calvaire quotidien, "en tant que femme, je mesure à quel point il est difficile d’avoir de l’eau. J'achète de l'eau à 25 francs la bouteille et chaque jour je dépense plus de 500 francs pour mon approvisionnement en eau".
La situation est très difficile, car à défaut d’avoir une charrette pour transporter l’eau, les femmes portent les bassines sur leurs têtes. Dans ce quartier, il n'y a pas d’eau dans les foyers, il n'y a que deux robinets pour toute la cité et ils se trouvent dans la rue.
A bout de souffle, les femmes demandent l'aide des autorités pour avoir accès à l'eau dans les maisons. "Il est difficile de porter de l'eau mais aussi d'aller en chercher en plus 25 francs la bouteille c’est très cher alors que la famille est très grande et démunie. Les autorités doivent nous aider face à ce problème", conclut Astou Barry.
Du côté des autorités municipales, on affirme que des programmes sociaux sont en cours d'études pour permettre aux populations d'avoir de meilleures conditions de vie. C'est ce qu'indique Abdoulaye Ba, conseiller technique du Maire de Ndiareme Limamoulaye, "on a un programme pour essayer de cartographier la pauvreté multiforme au niveau des 22 quartiers".
Au Sénégal, l'accès universel aux services de base est un combat quotidien des populations. Pour y remédier, le gouvernement a lancé un plan de développement qui devrait assurer la couverture totale de ses besoins à l'horizon 2025.