Un plan de développement solidaire et inclusif pour l’accès universel à l’eau, à l’assainissement et à l’électricité

A Dakar, l’un des deux seuls robinets que compte le quartier Warouwaye, le 27 janvier 2020. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Au Sénégal, l'Etat a annoncé un plan de développement solidaire et inclusif pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, à l’électricité, aux services de transport, à la santé, et à l’éducation à l'horizon 2025. Cette annonce suscite une certaine ruée vers les zones urbaines dépourvues de certaines commodités élémentaires.

À Dakar, les habitants n'ont pas tous un accès total aux services. Dans certains quartiers comme Warouway, on manque de tout. Néné Fofana est l'une des premières à avoir logé dans le quartier. "Quand j'habitais ici, il n'y avait pas d’électricité, pas d’eau, ni d'écoles, et encore moins de marchés", raconte-t-elle.

Your browser doesn’t support HTML5

Un plan de développement solidaire et inclusif pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, à l’électricité


Elle ajoute que l'accès était également difficile pour les véhicules, ce qui obligeait les habitants à marcher jusqu’à la cité Gadaye pour avoir une voiture et rallier Guédiawaye ou le centre-ville de Dakar. À cela s'ajoute l'insécurité, comme l'affirme Néné Fofana.

"J'ai été victime d'agressions à trois reprises et mes deux enfants aussi ont été victimes d'agressions. L’année dernière, lors de la campagne électorale, l’État a satisfait quelques-unes de nos doléances", estime-t-elle.

Si les habitants ont finalement eu accès à quelques commodités comme l'électricité, l'accès à l'eau demeure un problème majeur dont les femmes sont les principales victimes. Astou Barry raconte leur calvaire quotidien, "en tant que femme, je mesure à quel point il est difficile d’avoir de l’eau. J'achète de l'eau à 25 francs la bouteille et chaque jour je dépense plus de 500 francs pour mon approvisionnement en eau".

Lire aussi : Le parti présidentiel en proie à de fortes dissensions internes

La situation est très difficile, car à défaut d’avoir une charrette pour transporter l’eau, les femmes portent les bassines sur leurs têtes. Dans ce quartier, il n'y a pas d’eau dans les foyers, il n'y a que deux robinets pour toute la cité et ils se trouvent dans la rue.

A bout de souffle, les femmes demandent l'aide des autorités pour avoir accès à l'eau dans les maisons. "Il est difficile de porter de l'eau mais aussi d'aller en chercher en plus 25 francs la bouteille c’est très cher alors que la famille est très grande et démunie. Les autorités doivent nous aider face à ce problème", conclut Astou Barry.

Du côté des autorités municipales, on affirme que des programmes sociaux sont en cours d'études pour permettre aux populations d'avoir de meilleures conditions de vie. C'est ce qu'indique Abdoulaye Ba, conseiller technique du Maire de Ndiareme Limamoulaye, "on a un programme pour essayer de cartographier la pauvreté multiforme au niveau des 22 quartiers".

Lire aussi : Au moins 600 morts sur les routes sénégalaises


Au Sénégal, l'accès universel aux services de base est un combat quotidien des populations. Pour y remédier, le gouvernement a lancé un plan de développement qui devrait assurer la couverture totale de ses besoins à l'horizon 2025.