L'armée béninoise est déployée dans le nord du pays pour contenir les groupes jihadistes présents chez ses voisins nigérien et burkinabé, et a été, depuis la fin 2021, la cible de plusieurs attaques meurtrières.
Cette nouvelle attaque, survenue mardi matin à Karimama, n'a pas été revendiquée.
Le journal public La Nation a écrit sur son site internet que des hommes armés à moto ont pris d'assaut le poste de police à Monsey, tuant un membre des forces de l'ordre.
Les assaillants ont ensuite tiré plusieurs coups de sommation, rapporte le journal, avant de prendre la fuite dans le parc naturel W, un des deux parcs nationaux situés dans la zone frontalière et théâtres de récentes attaques.
Lire aussi : Au moins cinq soldats béninois tués dans une embuscadeLes forces de sécurité n'ont fait aucune déclaration sur cette attaque et un haut-responsable de l'armée n'a pas répondu à une demande de confirmation.
Il y a deux semaines, au moins cinq soldats béninois ont été tués au cours d'une attaque à l'explosif perpétrée dans le parc de la Pendjari, dans la même zone, selon l'ONG en charge de ce parc et un haut-responsable sécuritaire.
Selon cette source sécuritaire, des assaillants ont d’abord tiré sur un convoi composé de plusieurs véhicules militaires. Le convoi a ensuite sauté sur un engin explosif placé sur la route. L'armée n'a pas confirmé cette attaque.
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Jusque récemment, le Bénin était considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest, où de nombreux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique (EI) opèrent dans les pays du Sahel.
Mais depuis fin 2021, plusieurs attaques ont été menées dans l'extrême nord du Bénin, où sévissent également des groupes criminels de contrebandiers.
L'armée béninoise a renforcé sa présence dans la région après les deux premières attaques jihadistes officiellement reconnues en décembre 2021.
En février, trois attaques à la bombe artisanale avaient fait 9 morts et 12 blessés dans le parc naturel W.