"Un officier de police a été tué, lynché à l'Université de Kinshasa lors des manifestations contre l'augmentation des frais d'études", a déclaré le général Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa.
Deux autres policiers ont été blessés et "admis en soins intensifs".
Face à cette situation, le gouvernement a décidé que "toutes les activités au sein de l'Université de Kinshasa étaient suspendues jusqu'à nouvel ordre", a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur, Thomas Luhaka.
Il a demandé dans un communiqué aux forces de sécurité "l'arrestation des auteurs de ces forfaits pour qu'ils subissent, avec la plus grande fermeté, la rigueur de la loi".
Le gouvernement a ordonné l'évacuation de toutes les résidences estudiantines "dans les 48 heures", ajoute le communiqué du ministre. "Passé ce délai, recours sera fait aux forces de l'ordre".
Onze personnes ont été interpellées, dont cinq étudiants, selon un bilan de la police lundi, qui fait état de neuf blessés. Des bâtiments ont été vandalisés, dont une banque et un véhicule incendié.
Depuis lundi, les étudiants de l'Unikin protestent contre l'augmentation des frais de scolarité, qui sont passés à 285 dollars en 2020, contre 275 l'année dernière.
Dans le détail, les étudiants jugent défavorable le taux de conversion du franc congolais (FC) avec le dollar.
L'année dernière, les frais académiques étaient fixés à 253.000 francs congolais avec un taux de 920 francs congolais pour un dollar (soit 275 dollars).
Ce montant est passé cette année à 485.000 francs congolais (soit 285 dollars avec le nouveau taux de 1.700 francs congolais pour un dollar).