"Nous sommes au parquet de Kalamu avec l'abbé Vincent Tshomba qui est convoqué pour la deuxième fois", a déclaré l'un de ses avocats, Me Georges Kapiamba, en affirmant que "les raisons de cette convocation ne sont pas connues jusque-là".
Your browser doesn’t support HTML5
Mais, début décembre, l'abbé Tshomba, curé d'une paroisse d'un quartier populaire du centre de Kinshasa, avait demandé aux prêtres de la capitale de sonner les cloches de leurs églises chaque jeudi pendant 15 minutes à partir de 21h00 (20h00 GMT).
Le but? Exiger l'application de l'accord du 31 décembre 2016 conclu par la majorité et l'opposition sous la médiation des évêques catholiques.
>> Lire aussi : Les églises catholiques sonnent pour réclamer la fin du mandat de Kabila en RDC
Cet accord prévoit la tenue de la présidentielle au plus tard "fin 2017" et doit aboutir au départ du président Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016.
La Constitution lui interdit de se représenter, mais l'autorise à rester au pouvoir jusqu'à l'élection de son successeur.
Les jeudis 14 et 21 décembre, la majorité des paroisses catholiques avaient respecté l'appel à sonner les cloches du père Tschomba: au même moment, dans la majorité des quartiers de Kinhasa, la population se livrait elle à un concert des casseroles, de sifflets, de vuvuzela et de klaxons.
De son côté, le 17 décembre, un comité de laïcs catholiques, a invité la population à une marche le 31 décembre 2017 "pour libérer l'avenir du Congo", estimant que les autorités n'ont pas répondu aux "conditions préalables" à l'organisation d'élections "réellement crédibles".
>> Lire l'article ici : L'opposition s'attaque à la nouvelle loi électorale en RDC
Plusieurs partis d'opposition ont apporté leur soutien à cet appel, dont le Mouvement de libération du Congo (MLC) de l'ancien vice-président de la République Jean-Pierre Bemba.
Le MLC a fustigé "la confusion créée par le calendrier électoral indigeste" qui prévoit la tenue de la présidentielle le 23 décembre 2018.
Jean-Pierre Bemba est détenu aux Pays-Bas où il a été condamné à 18 ans de prison par la CPI en juin 2016 pour la vague de meurtres et de viols commis par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003, en Centrafrique.
Avec AFP