Un proche de Guillaume Soro convoqué par la gendarmerie en Côte d'Ivoire

Le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Guillaume Soro à Abidjan, 3 novembre 2015.

Souleymane Kamagaté, chef du protocole du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire Guillaume Soro, est convoqué vendredi par la gendarmerie pour être entendu sur la découverte le 15 mai d'une cache d'armes à Bouaké, épicentre des mutineries de soldats.

"Souleymane Kamagaté dit Soul To Soul est convoqué à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale" a affirmé à l'AFP, Moussa Touré, directeur de la Communication à l'Assemblée nationale.

"Que la lumière soit faite sur cette affaire et que l'on sache qui a fait quoi", écrit M. Touré sur son compte facebook.

Cette convocation intervient après la découverte à la mi-mai d'une importante cache d'armes dans un domicile donné pour être une propriété de M. Kamagaté, un proche du président de l'Assemblée nationale.

La presse nationale avait alors parlé d'armes lourdes retrouvées dans ces lieux, notamment des kalachnikovs, des munitions et des lance-roquettes.

Le ministre ivoirien de la Défense Alain Richard Donwahi avait annoncé l'ouverture d'une "enquête afin de situer les responsabilités".

Les récentes mutineries de mai, qui ont paralysé les activités pendant plusieurs jours, ont fait au total quatre morts et neuf blessés dans tout le pays, selon le bilan du gouvernement. Un accord a permis de mettre fin au mouvement.

Une conclusion qui n'a pas été appréciée par d'ex-rebelles ivoiriens démobilisés, qui ont réclamé des primes similaires à celles des mutins. Les manifestations des "démobilisés" se sont soldées par la mort de quatre d'entre eux.

M. Soro est un ancien chef de la rébellion dont la ville de Bouaké était le fief.

Le président de l'Assemblée nationale, à qui certains prêtent des ambitions présidentielles, s'est gardé d'intervenir dans la crise, mais la présence d'anciens "ComZone" aux négociations sur la mutinerie a rappelé que ces ex-chefs rebelles sont encore puissants.

Avec AFP