Un proche de Ouattara succède à Soro à l’Assemblée nationale

Le président ivoirien et leader du parti libéral RDR (Rassemblement des républicains - Rassemblement des républicains) Alassane Ouattara lors d'un congrès extraordinaire du RDR à Abidjan, le 5 mai 2018.

Un proche du président ivoirien Alassane Ouattara a été élu jeudi à la présidence de l'Assemblée nationale en remplacement de l'ex-chef de la rébellion Guillaume Soro, lors d'un scrutin boycotté par les députés de l'opposition, a constaté l'AFP.

"A l'issue du vote, M. Amadou Soumahoro, ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés, est déclaré élu président de l'Assemblée nationale", a annoncé le député Mamadou Diawara, doyen d'âge du Parlement qui présidait la cérémonie.

M. Soumahoro, 66 ans, a obtenu 153 voix sur 158 votants. La majorité requise était de 90 voix.

Le Parlement ivoirien compte 255 députés, dont plus de 150 sont issus du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

L'élection opposait Amadou Soumahoro à Jérémie Alfred N'Gouan du PDCI (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), principale formation d'opposition en Côte d'Ivoire dont les députés ont boycotté le vote en sortant de l'hémicycle pour dénoncer "une modification unilatérale du mode de scrutin".

Toutefois M. N'Gouan a été crédité de trois voix et deux bulletins nuls, selon les résultats.

M. Soumahoro, ancien secrétaire général du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), a longtemps été l'un des vice-présidents de la Commission électorale indépendante actuellement très critiquée et en voie d'être réformée.

Le nouveau président de l'Assemblée nationale remplace Guillaume Soro qui avait été poussé à la démission le 8 février par le président Ouattara après avoir refusé de participer à la transformation du RDR et de ses alliés en un grand "parti unifié", le RHDP, fin janvier.

Ancien chef de la rébellion qui a contrôlé le nord de la Côte d'Ivoire de 2002 à 2011, Guillaume Soro présidait l'Assemblée nationale depuis 2013. Il avait été auparavant le premier chef du gouvernement du président Ouattara après son arrivée au pouvoir en 2011.