Un "prophète" qui soignait ses fidèles à l'insecticide jugé coupable en Afrique du Sud

Le "prophète" Lethebo Rabalago de l'Eglise de l'Assemblée générale du Mont Zion (MZGA) de photos du "prophète" en train de "soigner" ses fidèles à grands jets, Limpopo, Afrique du Sud, 20 novembre 2016. (Facebook/MZGA)

La justice sud-africaine a reconnu vendredi coupable de violences le prophète autoproclamé d'une Eglise qui avait défrayé la chronique en aspergeant le visage de ses fidèles d'un insecticide destiné, selon lui, à les guérir de leurs maux ou leurs péchés.

Le tribunal d'une petite ville de la province du Limpopo (nord) a estimé que ce produit chimique, vendu sous la marque "Doom" ("mort" ou "catastrophe" en anglais), était "dangereux". Il a également considéré que le pasteur, Lethebo Rabalago, devait être sanctionné.

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L'accusé se verra notifier sa peine dans les semaines qui viennent.

"Il ne fait aucun doute qu'en aspergeant le visage (de ses fidèles) avec du +Doom+, il a causé des blessures sérieuses aux victimes", a argumenté le juge Frans Mahodi, cité par la chaîne publique SABC, en rendant son verdict.

"C'était très dangereux. Et le fait que le +Doom+ ait été vaporisé dans le visage de tous ces gens rend l'offense encore plus grave", a insisté le magistrat.

En novembre 2016, la publication sur la page Facebook de l'Eglise de l'Assemblée générale du Mont Zion (MZGA) de photos du "prophète" en train de "soigner" ses fidèles à grands jets d'insecticide avait suscité une vive polémique.

"Des gens sont venus avec des blessures. Nous leur avons pulvérisé de l'insecticide et ils sont guéris", s'était défendu Lethebo Rabalago dans la presse locale.

La société Tiger Brands qui fabrique le "Doom" avait fait part de son indignation et rappelé les dangers de son produit.

Avec AFP