Un rebelle burundais a été tué et quatre autres capturés mercredi dans la province de Bururi, dans le sud de ce pays en crise, au cours d'affrontements avec des soldats et des policiers, a annoncé le gouverneur régional.
"Ce matin, nous avons eu une information qui disait qu'un groupe de 11 bandits armés se trouvait sur la colline de Mubuga, les forces de l'ordre l'ont intercepté", a déclaré à l'AFP Christian Nkurunziza, gouverneur de la province de Bururi, joint par téléphone. "Un bandit armé a été tué et quatre autres capturés".
Dans la terminologie officielle, le terme "bandits armés" désigne les membres des nouvelles rébellions nées de la contestation contre le 3e mandat du président Pierre Nkurunziza.
Selon un témoin qui a requis l'anonymat, "un policier et un membre des Imbonerakure (ligue des jeunes du parti au pouvoir que l'ONU qualifie de milice) ont été blessés".
Le gouverneur de Bururi a indiqué, au sujet de ce membre des Imbonerakure : "le civil blessé est un simple citoyen qui a répondu à l'appel que nous avons lancé à la population pour nous aider à traquer ces criminels".
Les affrontements, qui ont duré plus d'une heure, "nous ont fait très peur", a expliqué à l'AFP un habitant de cette région jusqu'ici épargnée par les violences.
Cet incident survient alors que le pouvoir burundais assure avoir ramené le calme dans ce pays plongé dans une grave crise politique émaillée de violences, depuis l'annonce en avril 2015 de la candidature de M. Nkurunziza, réélu en juillet.
Ces violences, dont des attaques à la grenade qui se sont multipliées dans le pays, et dont le pouvoir et l'opposition se renvoient la responsabilité, ont déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le Burundi.
Avec AFP