Au total, 80 personnes sont inculpées dans cette affaire aux ramifications mondiales et quatorze d'entre elles ont été arrêtées sur le territoire américain, principalement dans la région de Los Angeles, a précisé dans un communiqué le procureur fédéral pour la Californie centrale, Nick Hanna.
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Les autres suspects sont encore en liberté, pour la plupart au Nigeria.
Les 80 inculpés et d'autres complices sont accusés d'avoir utilisé diverses formes d'escroquerie ("arnaque au président", manipulation sentimentale sur des sites de rencontres, etc.) aux Etats-Unis et partout dans le monde.
"Certaines des victimes ont perdu des centaines de milliers de dollars dans ces arnaques, et beaucoup étaient âgées", relèvent les services du procureur.
De telles escroqueries "font perdre des milliards de dollars chaque année, et nous exhortons la population et les entreprises à être aux aguets de ces montages financiers sophistiqués et à s'en protéger", déclare Paul Delacourt, l'un des responsables du FBI (police fédérale) à Los Angeles.
Pour blanchir l'argent obtenu frauduleusement, le réseau d'escrocs avait résidé aux Etats-Unis, Valentine Iro, 31 ans, et Chukwudi Igbokwe, 38 ans.
Les deux hommes sont notamment accusés d'avoir organisé le transfert d'au moins 6 millions de dollars, et le réseau est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir frauduleusement plusieurs dizaines de millions de dollars au total.
Les fonds étaient ensuite transférés sur des comptes situés hors des Etats-Unis ou versés en liquide à des intermédiaires qui utilisaient ensuite une application bancaire nigériane pour faire circuler les fonds convertis en nairas, la devise du Nigeria.
"Cette méthode a été employée pour transférer des millions de dollars à des complices nigérians sans jamais directement envoyer des fonds hors des Etats-Unis", affirment les enquêteurs.