Le 23 et le 24 octobre, 55 personnes "ont été interpellées dans la zone du cap Estérias", proche de Libreville.
Parmi les interpellés figurent une majorité de Nigérians, mais aussi des Togolais, Béninois, Tchadiens, un Ghanéen et un Camerounais, selon le communiqué du ministère.
Lors de l'interrogatoire des personnes arrêtées, la police a appris "qu'ils sont tous arrivés dans un même navire, le Chimba Express", battant pavillon camerounais et venu du port de Calabar, au Nigéria.
Quelques jours plus tard, samedi, la police a retrouvé ce navire au large de Libreville et a interpellé son équipage qui a été déféré devant le parquet de Libreville mardi "pour des faits de complicité à l'immigration clandestine", selon le ministère.
Lire aussi : Émoi après la mort d'une jeune migrante tuée par les tirs de la Marine au MarocLa police recherche encore les "cerveaux de ce trafic d'êtres humains", deux Nigérians habitant Libreville. Les personnes déjà arrêtées devraient être expulsées.
Comme la Guinée équatoriale, le Gabon voit arriver depuis des années à ses frontières terrestres et maritimes de nombreux migrants africains attirés par une économie pétrolière autrefois forte.
Dans ces deux pays, l'immigration clandestine a toujours été une source de main-d'oeuvre bon marché. La question migratoire est particulièrement sensible au Gabon, où vivent de nombreux étrangers, dont beaucoup sont des clandestins.
Avec AFP