Le secrétaire d'Etat somalien pour l'Environnement fait partie des 11 victimes de l'attaque samedi d'un hôtel de Mogadiscio, revendiquée par les islamistes radicaux shebab, a-t-on appris dimanche de source officielle.
"Nous adressons nos plus sincères condoléances aux proches du secrétaire d'Etat qui a été tué à Mogadiscio hier", a indiqué dans un communiqué le ministère somalien des Affaires étrangères.
Le corps de Buri Mohamed Hamza, nommé à son poste en février 2015, a été dégagé des décombres de l'hôtel Naasa Hablood dimanche matin.
Une partie de l'établissement a été complètement détruite par l'explosion d'une voiture piégée, qui a permis ensuite à un commando shebab de pénétrer dans l'hôtel.
Dimanche matin, les forces de sécurité ont exhibé les corps de trois assaillants présumés tués au cours de l'assaut, qui a duré plusieurs heures. Des pelleteuses étaient également à l'oeuvre pour déblayer la partie de l'hôtel ravagée par l'explosion.
Au total, 11 personnes ont été tuées dans l'explosion et par le commando, selon le ministère somalien de la Sécurité.
Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont mené ces derniers mois plusieurs opérations en tous points similaires à celle de samedi contre certains des hôtels les plus en vue de la capitale somalienne.
L'attaque du Naasa Hablood intervient un peu plus de trois semaines après celle de l'hôtel Ambassador, qui avait fait 10 morts le 1er juin. Le face-à-face entre les assaillants et les forces de sécurité avaient alors duré plus de douze heures.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), déployée depuis 2007 en Somalie, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.
Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions mais contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils orchestrent des opérations de guérilla et des attentats-suicides - souvent jusque dans la capitale - contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force de l'Union africaine en Somalie.
Avec AFP