Ban Ki Moon qualifie ces livraisons de « sérieuses violations » de l’embargo sur les armes mis en place contre la Cote d’Ivoire en 2004. En conséquence, le Secrétaire Général des Nations Unies » avertit Laurent Gbagbo et ses « fournisseurs que « des mesures appropriées seront prises ». Il appelle à une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité afin de discuter du problème.
D’après le porte parole de Ban Ki Moon, un avion de livraison en provenance du Belarus a déjà atterri et il est prévu que d’autres arrivent ce lundi en Côte d’Ivoire.
De son côté, le Ministre Belarus des Affaires étrangères rejette ces accusations. Il affirme que son pays est en conformité absolue avec les résolutions du Conseil de Sécurité.
Pendant ce temps les combats se poursuivent entre les forces fideles à Laurent Gbagbo et les partisans d’Alassane Ouattara. D’après les Nations Unies, au moins 315 personnes ont été tuées depuis le début des violences qui ont éclaté au début du mois de décembre.
Ces violences sont nées de la crise post électorale qui frappe le pays depuis la présidentielle de Novembre dernier. Le président sortant, Laurent Gbagbo et son rival, Alassane Ouattara, revendiquent tous les deux la victoire. La communauté internationale, elle, reconnait Alassane Ouattara, vainqueur de cette élection présidentielle.
Dimanche, des combats ont eu lieu près de l’émetteur de la télévision d’Etat. Le signal de la Télévision publique a ainsi été coupé à Abidjan. Les habitants ont dit avoir vu des flammes et de la fumée s’échapper du centre émetteur de la RTI dimanche. A noter que Laurent Gbagbo contrôlait jusqu’ alors la télévision d’Etat et s’en servait pour donner sa version de la crise.
Par ailleurs, la mission de l’Onu en Côte d’Ivoire dit que trois de ses soldats ont été blessés dans une embuscade dans le quartier pro Ouattara d’Abobo, a Abidjan. D’après les traités internationaux cette attaque est un crime de guerre soulignent les Nations Unies.
Le gouvernement de Laurent Gbagbo est en porte à faux avec l’ONU. Le camp du président sortant accuse notamment les casques bleus d’aider ceux qu’ils appellent rebelles. L’ONU dément ces accusations.
Au cours de la semaine passée, les partisans des deux camps rivaux se sont affrontés dans plusieurs parties du pays. La Cote d’Ivoire pourrait basculer dans un une guerre civile, alerte Ban Ki Moon, comme ce fut le cas en 2002. A l’époque le pays était divisé en deux, entre les rebelles du Nord et les loyalistes au Sud.